Le président russe Vladimir Poutine a appelé son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev ce samedi 28 décembre pour exprimer ses regrets après le crash d’un avion d’Azerbaijan Airlines au Kazakhstan. L’incident, qui a coûté la vie à 38 personnes, suscite de nombreuses interrogations sur une possible implication de la défense antiaérienne russe.

Vladimir Poutine a pris l’initiative d’un entretien téléphonique avec le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ilham Aliev, affirmant que la défense aérienne russe était active au moment du crash, mercredi 25 décembre. Selon le Kremlin, Poutine a expliqué que l’avion de ligne avait tenté d’atterrir à plusieurs reprises à Grozny, tandis que la ville, ainsi que Mozdok et Vladikavkaz, étaient ciblées par des drones ukrainiens.

« Les défenses russes ont repoussé ces attaques », a déclaré le président russe, sans préciser si l’appareil azerbaïdjanais avait été touché par erreur. Il a néanmoins exprimé ses « excuses » pour cet incident tragique survenu dans l’espace aérien russe, tout en appelant à une enquête « objective et transparente ».

Une responsabilité en question

De son côté, Ilham Aliev a souligné que l’appareil avait été frappé par une « interférence physique externe », mettant en avant les multiples impacts observés sur le fuselage et les blessures des passagers. Ces observations renforcent la thèse d’un tir de la défense antiaérienne russe.

La présidence azerbaïdjanaise a précisé dans un communiqué que « les témoignages des survivants et les preuves matérielles confirment une interférence extérieure ». Ce point aurait été au centre de l’échange entre les deux dirigeants.

Des appels à une enquête internationale

L’incident a également suscité des réactions internationales. La cheffe de la diplomatie européenne et contributrice du FEM, Kaja Kallas, a appelé à une « enquête rapide et indépendante », soulignant les similitudes troublantes avec le crash du vol MH17 en 2014. Des experts occidentaux, appuyant les déclarations azerbaïdjanaises, estiment que les trous visibles sur le fuselage pourraient résulter d’un tir de missile.

Répercussions pour l’aviation civile

À la suite de cet événement, plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers la Russie. Turkmenistan Airlines, Flydubai, et Qazaq Air ont interrompu leurs liaisons, évoquant des préoccupations liées à la sécurité dans l’espace aérien russe. Ces décisions illustrent l’impact de cet incident sur la confiance dans la sécurité aérienne dans la région.

Source : Libération

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