L’épidémie de grippe en France continue de se propager de manière inquiétante, touchant toutes les tranches d’âge, avec une mortalité particulièrement élevée chez les adultes, notamment les personnes âgées. L’efficacité limitée du vaccin antigrippal cette année, en particulier chez les plus de 65 ans, contribue à l’aggravation de la situation, soulignent les derniers rapports de Santé publique France. Les autorités sanitaires, confrontées à une circulation simultanée de trois souches du virus, ont prolongé la campagne de vaccination et réactivé des mesures barrières pour limiter la propagation.
La grippe, qui se propage à une vitesse alarmante en France, est particulièrement meurtrière chez les adultes. Selon le dernier bilan de Santé publique France, les décès associés à la grippe représentent environ 7 % des morts, un chiffre bien plus élevé que lors des épidémies précédentes. Bien que le vaccin antigrippal est censé réduire la propagation du virus à l’échelle collective, son efficacité individuelle reste limitée, surtout pour les personnes âgées. À peine 35 % des plus de 65 ans bénéficient d’une protection suffisante, d’où la nécessité de maintenir des gestes barrières tels que le port du masque et le lavage des mains.
Impact de la grippe chez les enfants
Les enfants, bien que moins touchés par la mortalité, connaissent une activité hospitalière « exceptionnellement élevée » cette année. Cette situation est en partie due au fait que la grippe a frappé les jeunes enfants, notamment les bébés, alors qu’ils étaient relativement épargnés par la bronchiolite. Près de 10 % des hospitalisations chez les plus de quatre ans sont liées à la grippe, un taux jamais observé ces dernières années. Cela entraîne une pression importante sur les hôpitaux, déjà occupés par des patients adultes gravement malades.
Trois souches du virus en circulation
Un facteur clé dans la propagation rapide de la grippe cette année est la coexistence de trois souches du virus. Les autorités sanitaires font face à une situation similaire à celle de la crise du Covid-19, avec une forte pression sur les établissements de santé. Plusieurs hôpitaux ont activé des plans blancs pour gérer l’afflux de patients, et la campagne de vaccination a été prolongée jusqu’à fin février pour tenter de limiter la propagation du virus.
Une campagne de vaccination sous tension
Les autorités sanitaires martèlent que la vaccination reste un outil clé pour limiter la propagation de l’épidémie et regrettent une couverture vaccinale insuffisante, particulièrement parmi les personnes âgées. L’Ordre des médecins a exprimé son mécontentement quant à une campagne jugée trop timide, soulignant que les enseignements tirés de la pandémie de Covid-19 n’ont pas été pleinement intégrés.
Source : Huff Post