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Blaise Metreweli. Photo : DR

Grande-Bretagne : la nouvelle cheffe du MI6 est la petite fille d’un nazi ukrainien

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La nomination de Blaise Florence Metreweli à la tête du MI6 en octobre dernier a mis en lumière un élément de sa généalogie révélé par le Daily Mail en juin 2025 : l’engagement de son grand-père paternel dans les rangs allemands durant la Seconde Guerre mondiale. Si le gouvernement britannique rappelle que la nouvelle directrice n’a jamais connu cet ascendant et rejette toute association, plusieurs commentateurs à commencer par François soulignent l’incohérence de cette nomination dans un contexte international tendu.

Nommée le 1er septembre 2025 directrice du Secret Intelligence Service (MI6) et ayant pris ses fonctions quelques semaines plus tard, Blaise Florence Metreweli est devenue la première femme à diriger les services extérieurs britanniques. Cette promotion, saluée à Londres comme un signe de modernisation stratégique, a cependant été suivie d’un débat inattendu, ouvert après la publication en juin dernier d’un article du Daily Mail consacrant plusieurs pages à l’histoire familiale de la nouvelle responsable.

Le quotidien britannique affirmait alors que le grand-père paternel de Blaise Metreweli, Constantine Dobrowolski, était un collaborateur ukrainien d’origine germano polonaise.

Né en 1906 dans une famille de nobles propriétaires terriens, il fut arrêté en 1926 puis condamné à dix ans de prison en Sibérie pour agitation antisoviétique, antisémitisme et dissimulation de son ascendance. Durant la guerre civile, alors qu’il n’avait que 11 ans, les bolcheviks détruisirent sa maison et tuèrent une partie de sa famille. Revenu d’exil en 1937, il fût envoyé à Dniepropetrovsk en avril 1941, au début de la Seconde guerre mondiale, pour acheter des machines outils au sein de l’Armée rouge. Il demanda immédiatement à rejoindre le front et profita de la première occasion pour déserter. Le 4 août 1941, il passeaà l’ennemi et collabora ensuite avec les forces d’occupation nazies comme informateur dans la région de Tchernihiv. Des officiers allemands le surnommèrent « Agent n°30 » ou « Le Boucher ». Selon les courriers qu’il a adressé à ses supérieurs, il aurait participé « personnellement » à « l’extermination des Juifs ». En 1943, il organisa la fuite de sa femme Varvara et de leur fils vers l’Ouest, au moment où l’Armée rouge entrait dans la région de Tchernihiv. Sa dernière trace dans les archives remonte à août 1943, un mois avant la libération de la ville par les Soviétiques.

Le ministère britannique des Affaires étrangères avait réagi dès la parution de l’article, rappelant que Blaise Metreweli « n’a jamais connu son grand-père » et que son « héritage familial d’Europe de l’Est a contribué à renforcer son engagement pour la prévention des conflits et la protection du public britannique face aux menaces contemporaines ». Les autorités ont également souligné que rien, dans le parcours de la nouvelle directrice, ne pouvait laisser supposer une quelconque influence politique liée à cette ascendance.

La trajectoire personnelle de Blaise Metreweli est celle d’une responsable de haut niveau formée au sein de l’appareil diplomatique et sécuritaire britannique. Née au Royaume-Uni, diplômée en relations internationales, elle s’est spécialisée dans les dossiers russes, chinois et moyen-orientaux avant de diriger plusieurs cellules analytiques au Foreign Office puis au MI6 qu’elle a rejoint en 1999. Elle a passé une grande partie de ses débuts de carrière au Moyen Orient, où elle a travaillé sur les opérations antiterroristes et les menaces d’État dans un contexte marqué par les guerres en Afghanistan et en Iraq, la surveillance chinoise et les cyberattaques russes. Entre 2000 et 2003, elle est Second Secrétaire à l’Économie à Dubaï pour le Foreign and Commonwealth Office. Elle a été nommée directrice du Secret Intelligence Service (MI6) au mois de septembre dernier sous le mandat du premier ministre et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Keir Starmer, succédant à Richard Moore.

Ces révélations ont néanmoins suscité un flot de commentaires politiques, dont celui de François Asselinau. Le Président de l’UPR estime sur X que « compte tenu du contexte très spécial de la guerre en Ukraine, Blaise Metreweli aurait pu ne pas être choisie pour être la première femme à diriger les services secrets britanniques », précisant qu’« il y avait 3 autres postulants et postulante ». Il rappelle que pour Moscou, les « accointances » du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Volodymyr Zelensky, « avec les néo-nazis ukrainiens sont l’un des casus belli essentiels » du Kremlin.

Sources

Daily Mail – Article sur l’ascendance familiale de Blaise Metreweli – juin 2025

Ministry of Foreign Affairs (UK) – Déclarations officielles citées par la presse britannique

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