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Argentine : Cristina Kirchner condamnée à 6 ans de prison et inéligibilité

L’ancienne présidente argentine Cristina Kirchner a vu sa condamnation à six ans de prison et son inéligibilité confirmées par la Cour suprême d’Argentine, une décision marquante dans une affaire de corruption qui a secoué la classe politique du pays.

La Cour suprême d’Argentine a confirmé ce mardi 10 juin, la condamnation prononcée en décembre 2022 contre Cristina Fernández de Kirchner, ancienne présidente de la République et actuelle sénatrice, impliquée dans une affaire de corruption liée à l’octroi de marchés publics dans la province de Santa Cruz, fief politique kirchnériste. Cette décision rend définitive sa peine de six ans de prison et son interdiction d’exercer toute fonction publique à vie.

Une condamnation pour fraudes sur les marchés publics

Cristina Kirchner, 71 ans, avait été reconnue coupable en décembre 2022 d’irrégularités dans l’attribution de marchés publics entre 2003 et 2015, une période couvrant les mandats présidentiels de son mari, Néstor Kirchner (2003–2007), et ses deux propres mandats consécutifs (2007–2015). Le jugement reproche à l’ex-cheffe de l’État une « association illicite » et des fraudes portant sur l’attribution directe de contrats à l’homme d’affaires Lázaro Báez — proche de la famille Kirchner — pour un montant supérieur à 1 milliard de dollars.

La décision de la Cour suprême, qui avait été saisie d’un recours de la défense, confirme la condamnation en appel sans renvoyer l’affaire devant une autre juridiction. Si aucune date n’a encore été fixée pour l’emprisonnement effectif de l’accusée, cette confirmation frappe d’illégibilité l’une des figures les plus influentes du péronisme argentin, à l’approche d’échéances électorales importantes.

Des implications politiques majeures

Cristina Kirchner nie les faits qui lui sont reprochés et dénonce une « persécution judiciaire » motivée selon elle par des intérêts politiques. Elle avait déjà annoncé fin 2022, à l’issue de sa condamnation en première instance, qu’elle ne se présenterait plus à aucune fonction élective. Son camp politique, le Frente de Todos (Front de tous), a dénoncé une décision « instrumentalisée » par la droite argentine.

La décision de la plus haute juridiction du pays intervient dans un contexte de tensions sociales et économiques intenses, et accentue la polarisation politique en Argentine. Elle pourrait renforcer la ligne dure adoptée par le président actuel, Javier Milei, élu en 2023, qui a engagé une série de réformes libérales controversées.

Avec la confirmation de la condamnation prononcée contre Cristina Kirchner, la justice argentine entérine la fin de la carrière politique d’une figure centrale de la dernière décennie en Argentine, dans un dossier qui inscrit durablement le mot-clé corruption au cœur du débat public.

Source : La Provence..

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