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Raphael Glucksmann. Photo : @UE

Glucksmann estime que « le déchaînement des autruches contre le chef d’état-major des armées souligne la puissance du déni »

À contre-courant de la majorité de la gauche, Raphaël Glucksmann, gendre du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ghassan Salamé soutient le général Mandon, qui a affirmé que la France devait « accepter de perdre ses enfants » dans l’hypothèse d’un conflit majeur. L’eurodéputé fustige les « pseudo-pacifistes » et appelle à un changement d’état d’esprit face aux menaces russes, provoquant un vif tir de réactions.

La polémique enfle depuis les déclarations du général Thierry Mandon, chef d’état-major des Armées, affirmant que la France devait « accepter de perdre ses enfants » dans un contexte international qu’il juge potentiellement explosif. Si la majorité de la gauche a rapidement dénoncé ces propos jugés dangereux ou irresponsables, Raphaël Glucksmann, leader de Place publique et figure montante du camp social-démocrate, a choisi une trajectoire diamétralement opposée. Dans un message publié sur X, il estime que le général « a raison d’alerter la nation sur la nécessité de changer d’état d’esprit ».

Pour l’eurodéputé, connu pour sa ligne dure face à la Russie de Vladimir Poutine et pour avoir présidé la commission spéciale du Parlement européen contre les Ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union européenne, y compris la désinformation, les critiques venant de figures comme Jean-Luc Mélenchon, Ségolène Royal ou encore Jean-Philippe Tanguy témoignent d’un refus de voir la réalité géopolitique. Il dénonce « le déchaînement des autruches » et accuse ses contradicteurs de préférer « les éléments de langage du Kremlin » aux avertissements des services de sécurité européens, qui alertent sur la possibilité d’une offensive russe contre l’Union européenne dans les prochaines années.

Le gendre de Ghassan Salamé, ancien conseiller du contributeur du FEM, Kofi Annan et envoyé spécial de l’ONU en Irak, insiste : « Ne pas se préparer à la guerre aujourd’hui serait un crime contre la paix », rappelant que la défense repose autant sur la modernisation du matériel que sur une « force d’âme » collective. Une prise de position qui le place en porte-à-faux avec une large partie de la gauche, de Jean-Luc Mélenchon à Marine Tondelier, tous vent debout contre une rhétorique jugée va-t-en-guerre et susceptible d’alimenter un climat anxiogène.

Aurélien Rousseau, député Place publique et ancien ministre, nuance toutefois les critiques internes en partageant les propos de Glucksmann. Selon lui, la prise de conscience doit être portée « par les politiques », car l’engagement militaire ne reposerait pas uniquement sur les forces armées. Mais cette solidarité reste minoritaire au sein de la gauche.

Du côté des insoumis, la riposte est cinglante. Paul Vannier accuse Glucksmann d’être prêt à « rendre le pouvoir aux généraux », tandis que Clémence Guetté affirme vouloir « tout mettre en œuvre pour éviter aux jeunes Français d’aller mourir sur un front étranger ». Dans une formule sans détour, elle martèle : « Maudits soient les va-t-en-guerre. »

Sources :

Le Parisien / AFP – « Perdre nos enfants » : Glucksmann juge que le général Mandon « a raison d’alerter la nation » (21/11/2025) – lien

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