Après plus de trois années de négociations lancées au cœur de la crise du COVID-19, les États membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont approuvé ce lundi, en comité, une résolution historique en faveur de l’adoption d’un Accord mondial sur les pandémies. Ce texte sera soumis au vote final de l’Assemblée mondiale de la santé mardi 20 mai, lors de la séance plénière.
La 78e Assemblée mondiale de la Santé a ouvert ses portes aujourd’hui et dès son discours d’ouverture le DG de l’OMS, le Dr Tedros déclarait attendre « avec impatience » l’adoption de l’accord sur les pandémies.
Sur X, il a salué un peu plus tard « une soirée historique ». « La résolution portant sur l’Accord mondial sur les pandémies a été approuvée en Commission A par 124 votes pour, 0 contre et 11 abstentions. Dernière étape : adoption en plénière demain matin ».
Adopté sous l’article 19 de la Constitution de l’OMS, ce futur accord vise à combler les lacunes révélées par la pandémie de COVID-19 en matière de prévention, de préparation et de réponse sanitaire. Il s’appuie sur une coopération renforcée entre les pays membres, les organisations internationales, la société civile, le secteur privé et les experts scientifiques.
« Les gouvernements du monde entier rendent leur pays, et notre communauté mondiale interconnectée, plus équitables, plus sains et mieux protégés face aux menaces des pandémies », a déclaré Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.
Une réponse aux échecs du passé
Cet accord s’inscrit dans une volonté collective d’éviter la répétition des dégâts humains, sociaux et économiques causés par la dernière pandémie. Il engage les États à mieux anticiper les futures crises sanitaires, tout en garantissant des réponses plus rapides, plus équitables et fondées sur des données scientifiques fiables.
« Nous avons le devoir de protéger nos enfants, nos aînés, nos soignants et tous les autres. Le monde doit agir comme une seule et même entité », a affirmé la ministre namibienne de la Santé, Dr Esperance Luvindao, présidente du Comité A, ayant adopté la résolution.
« Les coûts humains, économiques et sociaux de la COVID-19 ont été énormes. En tant qu’États souverains, nous avons décidé d’unir nos forces, en tant que monde uni, pour protéger nos enfants, nos aînés, nos soignants et toutes les personnes vulnérables face à la prochaine pandémie. C’est notre devoir et notre responsabilité envers l’humanité. »
Un vote final et une session de haut niveau attendus mardi
L’Accord sur les pandémies et la résolution appelant à son adoption seront présentés à l’ensemble de l’Assemblée mondiale de la santé mardi 20 mai. Immédiatement après, une session de haut niveau se tiendra, avec des interventions de chefs d’État de plusieurs pays, venus soutenir l’initiative.
