Une frappe israélienne a déclenché un incendie dramatique dans un camp de réfugié à proximité de l’hôpital Al-Aqsa à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, dans la nuit du 14 octobre. Les images d’une personne brûlant vive ont profondément choqué les internautes et mis en lumière les terribles conséquences des bombardements Israéliens. Selon Tsahal, la frappe visait un « centre de commandement terroriste », mais elle a provoqué l’explosion de bombonnes de gaz, aggravant les dégâts.

Malgré les accusations de mise en scène par certains comptes pro-israéliens visant notamment le vidéaste palestinien, Saleh Aljafarawi, accusé par ces sources de diffuser de fausses infos, plusieurs médias mainstream comme TF1 et Cheknews ont confirmé l’authenticité des scènes de l’incendie. La scène aurait été filmé par d’autres journalistes comme le photographe Hani Abu Rezeq, d’Associated Press selon TF1, mais également des témoins.

Les vidéos circulant sur les réseaux sociaux, montrent une personne, identifiée comme un « jeune homme », prise au piège des flammes dans un camp de réfugiés situé dans la cour de l’hôpital. Malgré les efforts de nombreux Palestiniens pour éteindre les flammes et secourir les blessés, la violence de l’incendie a rendu les tentatives vaines.

Toujours sur les médias sociaux, circule la possible identité du malheureux. D’après plusieurs posts, il se prénommait Shaban Al-Dalou et il aurait été tué en même temps que sa mère. Selon le tweet ci-dessous, il avait déjà « imploré le monde de le sauver parce qu’il était le seul à subvenir aux besoins de sa famille ». « Aujourd’hui, il est parti, laissant derrière lui deux sœurs et un petit frère sans personne pour s’occuper d’eux. »

Un bilan humain lourd

Le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, a rapporté un bilan de 4 morts et 40 blessés, tandis que Médecins sans frontières (MSF) a évoqué 5 morts et 65 blessés, dont des femmes et des enfants souffrant de brûlures graves. L’incendie, attisé par des explosions secondaires, a ravagé les tentes des réfugiés dans la cour de l’hôpital. Les équipes de secours auraient mis près de 40 minutes à maîtriser les flammes.

Tsahal reconnaît la frappe

L’armée israélienne a revendiqué cette frappe, expliquant qu’elle ciblait un « centre de commandement terroriste » situé près du parking de l’hôpital. Cependant, elle a rejeté la responsabilité des dégâts, affirmant que l’incendie avait été déclenché par des explosions secondaires d’éléments inflammables présents sur place. Tsahal maintient que l’hôpital lui-même n’a pas été directement affecté par la frappe, mais les images montrent une zone carbonisée, témoignant de l’ampleur de la destruction.

Contexte des frappes israéliennes

Ce n’est pas la première fois que l’hôpital Al-Aqsa subit des frappes. Depuis mars 2024, l’enceinte de l’hôpital a été bombardée à sept reprises, selon MSF, soulevant des inquiétudes quant à la protection des infrastructures humanitaires dans cette zone de conflit. L’ONU a réaffirmé que seule l’armée libanaise et la mission de la FINUL doivent être présentes dans le sud du Liban, une position régulièrement violée par les belligérants.

Sur X, Jean Luc Mélenchon a réagi à ces images soulignant que même  » Libération reconnaît le caractère assassin ignoble des bombardements de Netanyahu ».

Ses images ont suscité l’indignation de nombreuses personnes à travers le monde et de nombreuses manifestations se sont tenues, comme ici à Paris.