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Abdullah Öcalan. Image : ChatGPT X X-Pression média.

En Turquie, le PKK annonce sa dissolution et la fin de la lutte armée

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé, ce lundi 12 mai 2025, sa dissolution. Cette décision, prise lors du 12ᵉ congrès du mouvement en Irak du Nord acte la fin de sa lutte armée contre l’État turc, après plus de quatre décennies de conflit ayant causé plus de 40 000 morts.

Le PKK a déclaré avoir « dissous sa structure organisationnelle et mis fin à la méthode de lutte armée » . Ce choix fait suite à un appel lancé en février par son fondateur emprisonné, Abdullah Öcalan, qui a exhorté le mouvement à déposer les armes et à s’engager dans une nouvelle phase politique. Le congrès, tenu entre le 5 et le 7 mai, a réuni des délégués de toutes les branches du PKK, y compris celles actives en Syrie et en Irak.

Le rôle central d’Abdullah Öcalan

Incarcéré depuis 1999, Abdullah Öcalan conserve une influence majeure au sein du PKK. Son appel à la dissolution du mouvement a été déterminant dans cette décision. Il a déclaré que le PKK avait « accompli sa mission historique » en portant la question kurde sur la scène politique démocratique et en mettant fin aux politiques de négation et d’anéantissement à l’encontre des Kurdes .

Perspectives d’avenir

Le gouvernement turc a accueilli favorablement cette annonce, la considérant comme une étape cruciale vers l’éradication du terrorisme en Turquie. Cependant, il insiste sur la nécessité que toutes les branches affiliées au PKK, notamment les combattants kurdes en Syrie, participent à ce processus de paix .

Cette initiative de paix, lancée en octobre 2024 par le partenaire d’extrême droite de la coalition gouvernementale, Devlet Bahçeli, pourrait également viser à renforcer le soutien kurde en faveur d’une nouvelle constitution permettant à Erdoğan de prolonger son mandat présidentiel.

Un tournant régional majeur

La dissolution du PKK pourrait avoir des répercussions significatives au-delà des frontières turques, notamment en Irak et en Syrie, où le groupe a été actif. Elle pourrait également apaiser les tensions entre la Turquie et ses alliés occidentaux, qui ont souvent été en désaccord sur la question kurde.

Bien que les détails concernant le désarmement et la réintégration des combattants restent flous, cette décision marque une avancée majeure vers la résolution d’un conflit qui a profondément marqué la Turquie et la région.

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