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Francois Hollande. Photo : @COP Paris

François Hollande ouvert à une potentielle candidature pour la présidentielle 2027 : Mauvais blague ou mauvaise nouvelle ?

L’ancien président François Hollande, désormais député, ne rejette pas l’idée d’une candidature à l’élection présidentielle de 2027. Dans une récente interview au trimestriel L’Hémicycle, il a déclaré qu’il n’était « pas indifférent à 2027« , tout en affirmant qu’il avait « accompli à bien des égards son destin ». Cette ouverture à une possible candidature suscite des tensions au sein du Parti socialiste, notamment avec le Premier secrétaire Olivier Faure, qu’il cherche à évincer.

Lors des dernières législatives, l’éléphant à fait son retour dans son fief de Corrèze. Ce mort-vivant de la politique depuis qu’il a mis le pied à l’étrier à l’actuel président de la République, passé comme lui par la Fondation France-Amérique, a mis le pied dans la porte de l’Assemblée. Cela pourrait lui ouvrir celle de l’Elysée et il se comporte déjà comme s’il était dans un magasin de porcelaine, malgré son apparente discrétion.

L’ancien chef d’État, le seul a siégé à dans l’hemicycle fait face à une nouvelle génération de parlementaires. Il en plaisante d’ailleurs volontiers ; « Je ne connais personne, mais tout le monde me connaît. »

Dans son édition du 27 octobre le Figaro du 27 octobre, indiquait qu’il n’avait voté qu’une seule fois depuis le début de la législature. Depuis, il semble avoir rectifié le tir en participant activement aux votes, comme en témoignent les registres de l’Assemblée.

Une conquête de son groupe parlementaire à l’Assemblée

Cette semaine, François Hollande est même intervenu pour la première fois au micro de la chambre parlementaire, en commission, afin de défendre la réforme Touraine adoptée pendant son mandat. Il cherche ainsi à affirmer sa présence, en complément de ses apparitions télévisées récentes, avec pour objectif de maintenir « une parole suffisamment rare pour être percutante », selon des propos de son entourage, rapportés par France Info. Nos confrères citent également une de ses proche estimant qu’il a « retrouvé une crédibilité politique » grâce à ce retour. Conscient de cet enjeu, il veille à entretenir de bonnes relations avec ses collègues, assistant aux réunions de son groupe et intervenant « à bon escient », selon un député qui souligne sa « brillance » et son esprit collectif, dans les colonnes du même média.

Un duel avec Olivier Faure

Cependant, la prudence est de mise au sein de son groupe parlementaire, où l’on observe ses ambitions avec circonspection. Hollande cherche un équilibre entre visibilité à l’Assemblée et discrétion stratégique. Il s’efforce de se positionner comme un acteur central de la gauche, tout en tentant d’écarter Olivier Faure de la tête du Parti socialiste. Les deux hommes s’affrontent d’ailleurs pas médias interposés depuis quelques semaines.

François Hollande s’est même prononcé début octobre sur LCP pour un nouveau congrès du PS en début d’année 2025, avouant espérer que l’actuel Premier secrétaire, Olivier Faure, soit remplacé pour « ouvrir la voie à un rassemblement plus large » avec des figures telles que Raphaël Glucksmann, fondateur de Place publique. Ce congrès pourrait être l’occasion pour l’ancien président de reprendre une influence au sein du parti et de soutenir un candidat qui lui serait favorable pour la présidentielle.

Une candidature en 2027 reste « possible »

Bien que Hollande n’ait pas encore officialisé sa candidature, il n’a pas écarté cette possibilité. L’Agence France presse évoquait au mois de juillet dernier, une « magie » qui opérerait, citant un député « très critique sur son quinquennat » qui louait la grande connaissance des circonscriptions de ses collègues par un député pas tout à fait « normal ».

La musique est montée crescendo, comme guidée par une main invisible, chère à l’économiste, Adam Smith. Interrogé en septembre sur le plateau de Quotidien, Hollande avait répondu « Oui, c’est possible » en évoquant une éventuelle candidature, tout en précisant que cette décision n’était pas encore envisagée. Vendredi 27 septembre, Le Parisien titrait même : « François Hollande installe son duel avec Jean-Luc Mélenchon dans la perspective de 2027 ».

Pression au sein du PS pour rompre avec La France insoumise

Au sein du PS, l’aile droite incarnée notamment par Carole Delga, présidente de la région Occitanie, fait pression pour que le parti rompe avec La France insoumise, condamnant ainsi le Nouveau Front populaire. Hollande, qui ne voit pas Jean-Luc Mélenchon comme un candidat unique à gauche, a déjà indiqué qu’il préférait un candidat socialiste ou proche du PS pour les prochaines élections. Lors d’un passage à Lyon, terre écologiste, il ne s’était pas montré très tendre avec son maire, Grégory Doucet et son modèle qu’il ne goûtait guerre.

François Hollande tente ainsi de revenir au centre d’un jeu politique, lui qui n’a même pas pu se représenter à la dernière présidentielle. Dans les colonnes des Echos, un holandiste rappelle une des maximes de l’ancien président : « Tant que tu es vivant, tu n’es pas mort. »

Un compte de soutien dédié à l’ancien président de la République a même été créé sur X. Cela a d’ailleurs fair rire, la députée LFI-NFP de la 1ère circonscription de l’Essonne, Farida Ambani. Sauf qu’au rythme où vont les choses, la « fenêtre des possibilités politiques », chère au politologue américain, Joe Overton, délimitant ce qui est acceptable de ce qui est trop radicale, impensable et risquée pour l’opinion public, pourrait avoir glissé en faveur de celui qui avait été comparé par l’Insoumise, Sophia Chikirou, a une punaise de lit, dont on ne peut se débarrasser. Celui que l’on surnommait également « Flamby » avait déjà réussi à se faire élire président de la République, à la surprise générale, après que les ambitions de Dominique Strauss-Kahn se soient évanouies dans un Sofitel à New York.

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