Le juge Juan Merchan du tribunal de New York a rejeté ce jeudi 15 février les requêtes de Donald Trump pour annuler les poursuites dans l’affaire liée à des paiements visant à étouffer une relation présumée avec l’actrice porno Stormy Daniels. Le même jour, en Géorgie, un procès a commencé alors que les avocats de Trump, demandent le rejet des accusations d’ingérence électorale portées contre l’ancien président républicain. Les avocats reprochent à la procureure du comté de Fulton, Fani Willis, d’avoir eu une relation avec Nathan Wade, un autre procureur lié à l’affaire et de s’être enrichie.
Donald Trump sera le premier ancien président des États-Unis à comparaître en procès pénal, dans une affaire liée à des paiements visant à étouffer une relation présumée avec une actrice porno, à quelques mois seulement de l’élection présidentielle américaine. Le juge Juan Merchan du tribunal de New York a rejeté ses requêtes pour annuler les poursuites. Le Républicain crie à l’« ingérence électorale », alors que le procès concernant les soupçons d’ingérences en faveur de Joe Biden lors des dernières élections présidentielles est reporté.
Simultanément, un juge de Géorgie a commencé à entendre jeudi une requête des avocats de Donald Trump demandant le rejet des accusations d’ingérence électorale portées contre l’ancien président républicain. Les avocats reprochent à la procureure du comté de Fulton, Fani Willis, d’avoir engagé Nathan Wade pour l’aider dans cette affaire parcqu’ils étaient « romantiquement impliqués ». Mike Roman, l’avocat de Trump affirme également que les deux tourtereaux se sont enrichis, comme en témoignerait des reçus pour des voyages personnels que Wade a achetés pour lui-même et Willis.
Dans cette affaire, cinq autres prévenus impliqués dans le dossier de racket impliquant Trump se sont joints à ses efforts, notamment son ancien avocat personnel et maire de New York, Rudy Giuliani.
Le juge de la Cour supérieure du comté de Fulton, Scott McAfee, a rejeté lundi une demande des procureurs visant à annuler l’audience, affirmant penser « qu’il est possible » que ce qui est allégué puisse entraîner la disqualification des procureurs dans l’affaire d’ingérence électorale.
Dans ses premiers commentaires publics sur les allégations depuis qu’elles ont surgi le mois dernier, McAfee a déclaré qu’il axerait l’audience sur le fait de savoir si Willis avait ou non des conflits d’intérêts.
Ce mois-ci, Willis et Wade ont confirmé une « relation personnelle », mais ont précisé qu’elle n’avait pas commencé avant que Wade ne soit nommé procureur spécial dans l’affaire en 2022. Toutefois le témoignage d’un ancien ami proche, Robin Yaertie, la relation aurait débuté en 2019. Willis a soutenu que les relations personnelles entre avocats, même opposés dans des litiges, « ne constituent pas des conflits d’intérêts interdits ».
Aujourd’hui, lors de l’audience, Scott McAfee a fait témoigner Fani Willis et huit autres personnes travaillant dans son bureau, y compris son procureur spécial, Nathan Wade. Celui-ci a confirmé à propos des reçus signalés par l’avocat de Trump que Willis ne lui a pas fait de chèque, mais l’a « payé cash » pour sa part des vacances.
Willis a quant à elle déclaré qu’elle a toujours eu du cash dans sa maison et qu’elle en avait gagné lors de sa première campagne.