SpaceX, l’entreprise emblématique d’Elon Musk, se prépare à révolutionner l’exploration spatiale avec sa fusée Starship. Sous le second mandat du président élu Donald Trump, la société prévoit des centaines de lancements, marquant une étape ambitieuse dans la course vers Mars et au-delà. Le président réélu sera présent à la Starbase ce mardi pour assister au sixième lancement du Starship, alors que les lancements devraient s’intensifier. Explications.
Lors d’un événement organisé vendredi destiné aux investisseurs, Gwynne Shotwell, présidente de SpaceX, a déclaré que l’entreprise envisage jusqu’à 400 lancements de Starship au cours des quatre prochaines années. Ce programme représente un défi logistique colossal, nécessitant une cadence d’environ 100 vols annuels.
Malgré les avancées, Starship reste en phase de développement, avec des ingénieurs travaillant à surmonter des obstacles techniques majeurs. Depuis le lancement inaugural en avril 2023, cinq vols d’essai ont été effectués, et un sixième est prévu pour aujourd’hui.
Donald Trump attendu sur la star base aujourd’hui
Plusieurs médias américains ont rapportés lundi que le président élu des États-Unis prévoit d’ailleurs d’assister à ce sixième test de Starship, dont SpaceX tentera à nouveau de rattraper le premier étage à l’aide de bras mécaniques, une première réalisée avec succès lors du précédent essai.
L’entreprise doit prouver que ce succès n’était pas simplement une coïncidence, mais bien un pas décisif vers la réutilisation systématique de ce lanceur lourd après chaque mission. Cette réalisation impressionnante avait attiré l’attention de Donald Trump, qui, lors de son discours de victoire le soir de l’élection présidentielle, avait évoqué avoir suivi le vol, se disant « comme dans un film ».
Des restrictions temporaires de vol seront mises en place mardi aux alentours de Brownsville, au Texas, afin de faciliter le déplacement de personnalités durant la fenêtre de lancement prévue à partir de 16h00, heure locale (22h00 GMT). Parallèlement, les restrictions habituelles de survol au-dessus de la résidence de Donald Trump à West Palm Beach, en Floride, seront levées, ce qui semble confirmer les informations des médias américains.
Elon Musk a annoncé lors d’un meeting de campagne que de nombreux Starship iront sur Mars dans 2 ans
Elon Musk a organisé le 27 octobre une réunion publique à Lancaster, en Pennsylvanie, où les citoyens ont pu lui poser des questions. Il a fait plusieurs annonces fortes, y compris son intention de profiter de la prochaine fenêtre planétaire pour se rendre sur Mars dans deux ans.
« La première vague se fera sans personnes et la deuxième, 26 mois plus tard, avec des personnes, à condition que la première vague n’augmente pas le nombre de cratères sur Mars », a-t-il annoncé.
Starship et Falcon : une double stratégie spatiale
SpaceX poursuit simultanément les lancements réguliers de sa flotte de fusées Falcon, avec plus de 130 vols prévus cette année. Ces missions, menées depuis des sites en Floride, Californie et au Texas, cohabitent avec les essais de Starship depuis le complexe Starbase, situé près de Brownsville, au Texas.
Défis réglementaires et tensions avec la FAA
Le rythme ambitieux de SpaceX s’accompagne de tensions croissantes avec la Federal Aviation Administration (FAA), le régulateur américain des lancements. La présidente Shotwell a exprimé son souhait que l’administration Trump, avec Elon Musk jouant un rôle clé dans la politique spatiale, simplifie les réglementations. Selon elle, « la physique est facile, mais les gens – et les régulateurs – sont compliqués. »
En réponse, la FAA travaille à réviser ses règles de licence de lancement pour accélérer les processus tout en respectant les normes environnementales. Cela devrait être facilité par la nomination d’Elon Musk à la tête d’une commission qui sera chargée de lutter contre la bureaucratie.
Partenariats stratégiques avec le gouvernement
SpaceX bénéficie d’importants contrats fédéraux, notamment avec la NASA et le Pentagone, pour des missions de sécurité nationale et d’exploration. Ces collaborations illustrent l’importance de l’entreprise dans le domaine spatial et la nécessité d’une politique claire et coopérative sous l’administration Trump.
Le président élu Donald Trump a déjà affirmé son soutien à SpaceX, exprimant son désir de voir une mission habitée vers Mars se concrétiser. Pendant ce temps, Shotwell, plus pragmatique, se montre intéressée par une visite sur la Lune, jugeant que les conditions sur Mars nécessitent encore des améliorations significatives.
Depuis Lancaster, Musk avait parlé terraformation, expliquant qu’en réchauffant Mars, la planète « aura un océan sur environ 40 % de sa surface ». « Elle peut devenir une planète semblable à la Terre ». Il affirmait que « C’est important pour la longévité de la vie« , car « il y a toujours une chance que quelque chose se produise sur Terre ».
