Donald Trump, fraîchement réélu à la présidence des États-Unis, a annoncé la nomination de l’ex-général Keith Kellogg comme émissaire pour mettre fin à la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Retour sur son parcours.
Joseph Keith Kellogg, 80 ans, est un ancien général et une figure discrète mais influente de la politique étrangère américaine. Sous la première administration Trump, il a présidé brièvement le Conseil de sécurité nationale du 13 janvier 2017 au 20 février 2017, jouant un rôle clé dans les questions de sécurité nationale.
Kellogg a été le cerveau du National Security Council et le conseiller du vice-président Mike Pence, proche du FEM.
Conçernant sa carrière militaire, il a servi lors de la Guerre du Vietnam, étant décoré à de multiples reprises. Il a également été chargé de la gestion des opérations spéciales en Europe.
Selon Donald Trump, son expérience militaire et sa carrière dans des rôles sensibles en font le candidat idéal pour mener cette mission. Lors d’une publication sur son réseau Truth Social, Trump s’est félicité de cette décision, affirmant : « Ensemble, nous obtiendrons la paix par la force et nous rendrons l’Amérique et le monde sûrs à nouveau ! »
Cette nomination intervient alors que Trump critique ouvertement les milliards de dollars dépensés par les États-Unis pour soutenir l’Ukraine. Il a promis de résoudre le conflit avant même de prêter serment en janvier 2025.
Quelle stratégie va-t-il adopter ?
Kellogg a été l’un des auteurs du livre, « An America First Approach to U.S. National Security », qui comprenait un chapitre affirmant que les États-Unis devraient chercher à mettre fin à la guerre de la Russie contre l’Ukraine par le biais d’une « diplomatie audacieuse », mais qu’ils devraient mettre fin à leur soutien militaire à Kiev. Kellogg a exigé des comptes pour l’argent des contribuables américains dépensé dès le début de la guerre en Ukraine. « Ce que nous ne devrions pas continuer à faire, c’est d’envoyer des armes dans une impasse que l’Ukraine aura finalement du mal à sortir », affirmait-il.
Dans une note publiée en avril dernier, Keith Kellogg, préconisait que toute aide militaire américaine soit conditionnée à l’engagement de l’Ukraine dans des pourparlers de paix avec la Russie. Parmi ses propositions clés : retarder l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN pour apaiser Moscou et reconnaître que l’Ukraine pourrait avoir du mal à récupérer l’ensemble de son territoire.
Toutefois, selon le journaliste, Mike Tracey, Kellog a déclaré que le « but ultime » de la guerre était « d’expulser les Russes d’Ukraine », y compris du Donbass et de la Crimée, ce qui entraînerait la chute de Poutine. « Je ne pense pas qu’il y aura des négociations », analyse le journaliste sur X.
L’écrivain, Dave Bene, indique sur X que Kellogg a critiqué le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Joe Biden, « pour ne pas avoir été assez agressif envers la Russie et a approuvé une zone d’exclusion aérienne au-dessus du pays ». Selon lui, « Les néoconservateurs triomphent à nouveau. »
Kellogg avait indiqué par le passé que le « summum du professionnalisme » était d’utiliser l’Ukraine pour combattre la Russie, car cela « élimine un adversaire stratégique » sans « utiliser de troupes américaines ». Ensuite, « nous pouvons nous concentrer » sur « notre principal adversaire, qui est la Chine », affirmait-il, selon des propos rapportés par le journaliste Aaron Maté, de Greyzone.
Des liens avec la famille Kellogg ?
Joesph Keith Kellogg se nomme comme Will Keith Kellog cofondateur avec son frère, John Harvey Kellogg de la famille Kellogg, qui a fondé les fameux Corn Flakes et dont de nombreux membres ont fait partie de la « Skull and Bones », une fraternité étudiante de l’université Yale, par laquelle sont passés de nombreux condors américains. Nous n’avons toutefois pas trouvé de liens après une rapide analyse généalogique.
Keith Kellog est passé par la Santa Clara University fondée par des jésuites et par l’université du Kansas, par laquelle sont passés de nombreux contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, tels que Cynthia Carroll ou George Diepenbrock.