Ce lundi, à 15 heures, un sommet d’urgence a été convoqué à l’Élysée à Paris pour répondre à la proposition de Donald Trump d’engager des négociations de paix avec la Russie concernant la guerre en Ukraine. Ce sommet crucial réunit des chefs d’État européens proches du Forum économique mondial, qui se sont rendus à l’Elysée pour discuter de la manière dont l’Europe doit réagir face à cette initiative.
La réunion regroupe des dirigeants élus parmi les plus puissants militairement en Europe, incluant des contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, comme Olaf Scholz pour l’Allemagne, Keir Starmer pour le Royaume-Uni, Donald Tusk pour la Pologne, Pedro Sánchez pour l’Espagne, et la Danoise Mette Frederiksen, ainsi que le président du Conseil européen, António Costa, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen et le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noel Barrot a également été accueilli par Emmanuel Macron . Parmi les convives on retrouve aussi Dick Schoof pour les Pays-Bas et Giorgia Meloni pour l’Italie qui ferait partie du réseau des Instituts Aspen, dirigé par le contributeur du FEM, Daniel R. Porterfield.
Les critiques de Meloni
Si la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a accepté de se rendre aujourd’hui à Paris, selon la presse italienne, Meloni estime que cette initiative aurait dû être menée par Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, plutôt que par le président français.
Elle déplore également que certaines nations européennes aient été invitées, tandis que d’autres, comme les États baltes, pourtant proches de la Russie, aient été exclues. Selon Corriere della Sera, son entourage considère qu’une réunion du Conseil européen à Bruxelles aurait été plus appropriée pour donner une réponse unifiée aux États-Unis, au lieu de créer l’image d’une Europe divisée avec plusieurs centres de pouvoir.
Les critiques de Robert Fico
Le Premier ministre slovaque Robert Fico qui n’est pas invité et qui avait indiqué lors d’une précédente réunion qu’il y avait déjà des troupes européennes en Ukraine vient de déclarer que les responsables de l’Union européenne n’avaient aucun mandat pour participer aux discussions sur le rôle de l’Europe dans un éventuel cessez-le-feu en Ukraine.
Macron et Starmer ont entamé des discussions en novembre sur l’envoi de troupes de maintien de la paix en Ukraine. Le Premier ministre polonais Donald Tusk joue un rôle central dans la formation d’une « coalition des volontaires » visant à garantir la sécurité de l’Ukraine.
Appel à une augmentation des dépenses de défense en Europe
Le Premier ministre polonais a pris la parole en faveur d’une augmentation des dépenses de défense en Europe, soulignant la nécessité d’un effort collectif renforcé face à la montée des tensions internationales. À ce sujet, Eric Lombard, le ministre français des Finances, a rappelé que la France respecte son engagement, consacrant environ 2 % de son PIB à la défense, mais a insisté sur le fait que cette charge devrait être mieux répartie entre les États membres de l’UE.
Les tensions autour de l’invitation de l’Europe aux négociations de paix
Le sommet de Paris d’aujourd’hui est présenté comme le plus important rassemblement de dirigeants européens depuis la fin de la Guerre froide.
Les discussions seront centrées sur les négociations de paix entre la Russie et l’Ukraine, qui doivent débuter mardi en Arabie Saoudite, sous l’égide des États-Unis, mais la question de l’Europe de La Défense devrait également être un des thèmes principaux.
