Raphaël Glucksmann était de passage dans la région AuRa ce 1er mai, ce faisant expulser dans la matinée des célébrations organisées à Saint-Etienne avant de se rendre ensuite à un meeting à Lyon, qui a été interrompu par des militantes pro-palestiniennes. Celui qui est en couple avec Léa Salamé, fille du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ghassan Salamé, a reçu le soutien des Young globals leaders du FEM, Gabriel Attal et Najat Vallaud Belkacem.
La journée a mal commencé à Saint-Etienne pour Raphaël Glucksmann, tête de liste du PS et de Place publique aux européennes. Il a été confronté à des hostilités lors de sa tentative de rejoindre le cortège du 1er mai. Ciblé par des jets de peinture et des cris d’opposition tels que « Glucksmann casse-toi », « PS salaud », « Sainté n’est pas à toi » et « Palestine vaincra », il a accusé des membres de la France Insoumise (LFI), ainsi que ceux de Révolution permanente, d’être parmi la cinquantaine d’agresseurs, notant la présence de leurs drapeaux. Cependant, sur les vidéos, il ne semblait pas traumatisé et affichait un grand sourire.
Le leader de la France Insoumise a désapprouvé sur X « l’expulsion de Raphaël Glucksmann » et a récusé les accusations. De son côté, Gabriel Attal, Premier ministre et Young Global Leader du Forum économique mondial, a exprimé son soutien au candidat PS-Place publique.
Lors du meeting qui s’est déroulé dans la salle Raphaël de Barros à Villeurbanne, Glucksmann a reçu le soutien d’une autre Young Global Leader du Forum économique mondial, Najat Vallaud-Belkacem en l’occurence. La conseillère régionale a également évoqué les « idéologies mortifères portées par l’extrême droite », « la brutalisation des moeurs », « les femmes qui luttent pour leur droit à l’avortement », et les « mots des chercheurs, qui de plus en plus sont en train de s’alarmer du poids des nouvelles technologies, des algorithmes, du vol d’attention et des données ». « Ils me citent systématiquement, les mesures européennes de régulation, de protection de la vie privée, de protection des données, en me disant, mais c’est ça l’exemple qu’il faut suivre. » Selon elle, « la démocratie est remise en cause par les dérives autoritaires, par les technologies qui nous échappent, par les obscurantismes qui font passer les croyances avant les savoirs, par les manipulations qui font triompher les mensonges sur la vérité ».
La menace de l’extrême droite a dominé le meeting, tout comme le conflit israélo-palestinien, qui s’est invité dans les débats avec l’interruption du discours d’Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin, par des militantes pro-palestiniennes, qui ont été expulsées manu militari.
Glucksmann est revenu sur les événements du matin et les « campagnes de calomnies sur les réseaux sociaux », déclarant que ces gens « ne pèsent rien à nos yeux ». Il a ensuite prononcé un discours qui n’aurait pas été pour déplaire au contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, listant les périls qui nous menacent, comme « la guerre qui a fait son retour sur le sol européen », « la crise climatique », « la brutalisation de la vie publique » ou « la vague d’extrême droite qui déferle sur le continent », prônant une « Europe de la Défense ». Il a même lancé un « qu’il vienne me chercher », que n’aurait pas renié Macron. Raphaël Glucksmann a indiqué que l’extrême droite avait toujours exploité les classes populaires, alors que dans la matinée, il a été accusé par les protestataires de vouloir « envoyer les fils d’ouvriers à la guerre ». Il est également revenu sur « le droit à l’avortement » et a critiqué TotalEnergie, le géant énergétique Français, alors que cette multinationale est membre du Forum économique mondial, et que le père de sa compagne, Léa Salamé, Ghassan Salamé, ancien conseiller spécial de l’ex secrétaire général des Nations unies et contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Koffi Hanan, est lui aussi un contributeur du FEM. J’ai d’ailleurs tenté d’interroger Raphaël Glucksmann a ce sujet, mais il n’a pas daigné répondre.
Le premier Secrétaire du PS, Olivier Faure, a insisté sur la montée de l’antisémitisme et la condamnation du 7 octobre, comme pour marquer sa différence avec la France Insoumise. Il est également revenu sur les évènements qui se sont déroulés à Saint-Etienne : « J’aurai voulu moi aussi leur faire face, leur dire que non seulement, ils se trompent de combat, mais ils ont commis une faute lourde ». « Car même si je ne veut pas atteindre moi aussi le Point Godwin, je veut leur dire que dans l’Europe des années 30, en Allemagne, comme en Espagne, c’est la tendance stalinienne, l’indivision de la gauche, qui a aussi permis à l’extrême droite de l’emporter. »
Il a aussi évoqué la montée des périls citant notamment, Javier Milei, Xi Jin Ping, Bolsonaro et Donald Trump, qui sont tous des contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial. J’ai demandé à Olivier Faure, s’il n’y avait pas un paradoxe à souligner le danger que représentaient ces contributeurs du FEM, alors que Raphaël Glucksmann ou Najat Vallaud Belkacem sont proches du FEM. « Il y a des gens qui ont suivi des programmes, mais ça ne veut pas dire qu’ils les ont assimilés et qu’ils sont devenus des agents de la CIA, comme je l’entends parfois », m’a-t-il répondu. En tout cas suivre de tels programme semble ouvrir des portes, comme en témoigne la nomination de Vallaud Belkacem à la tête de l’ONG ONE, qui a été créée par le contributeur du FEM, Bono.
J’ai également eu l’occasion d’en discuter avec le premier secrétaire de la fédération du Parti socialiste du Rhône, Fabrice Matteucci, pour qui, « La question c’est de savoir comment ces contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial contribuent maintenant et je pense que les personnes que vous cités elles ont un discours ouvert vers le progrès et la société ».
La question palestinienne a continué à alimenter les débats après le meeting, avec des militants s’opposant sur cette question.
Jean-Luc Melenchon a posté un nouveau tweet dans la soirée, demandant à Raphaël Glucksmann et aux « chefs du PS » de s’excuser après que les Jeunes Communistes du 42 aient revendiqué l’action menée dans la matinée.