You are currently viewing Michel Barnier Premier ministre : Les Priorités et changements annoncés lors de la passation de pouvoirs
Gabriel Attal et Michel Barnier. Image : Capture d'écran.

Michel Barnier Premier ministre : Les Priorités et changements annoncés lors de la passation de pouvoirs

Michel Barnier a officiellement pris ses fonctions de Premier ministre ce jeudi, succédant au Young Global Leader du Forum économique mondial, Gabriel Attal, lors d’une cérémonie de passation de pouvoir à Matignon. Le nouveau Premier ministre a promis des « changements et des ruptures », affichant sa volonté de « dire la vérité » sur les dossiers économiques et environnementaux, et de se concentrer davantage sur l’action que sur les discours.

Lors de son discours, Gabriel Attal a salué Michel Barnier en le qualifiant de « grand élu local » et de négociateur expérimenté, faisant allusion à son rôle clé dans les négociations du Brexit. Attal, qui rejoint désormais les rangs de l’Assemblée nationale en tant que chef du groupe Ensemble, a également évoqué l’importance de la liberté et de la réconciliation dans le débat public, affirmant que la politique française peut guérir de ses divisions si elle dépasse le sectarisme et les « coups politiques ».

Les dossiers législatifs en suspens

En passant la main, Gabriel Attal a exprimé sa « frustration » de quitter ses fonctions après seulement huit mois à la tête du gouvernement, tout en soulignant les nombreux chantiers laissés à son successeur. Michel Barnier, dans sa réponse qui a commencé avec humour et quelques pics adressés à son prédécesseur, a évoqué l’existence de nombreux projets de loi en suspens, tout en promettant d’apporter sa « propre valeur ajoutée » aux dossiers en cours.

Les priorités de Michel Barnier

Barnier a dévoilé plusieurs axes prioritaires pour son mandat, notamment la réforme de l’accès aux services publics, la mise en avant de l’éducation comme « priorité », la sécurité au quotidien, ainsi que la maîtrise de l’immigration, le travail et le pouvoir d’achat.

Il a souligné la nécessité de répondre aux « colères » et au « sentiment d’abandon » qui imprègnent la société française. Il a également évoqué les « nombreuses et profondes difficultés » que la France traverse.

Promesses de changement

En plus de définir ses priorités, Michel Barnier a promis « des changements et des ruptures » dans la gouvernance. Il a souligné la nécessité d’une meilleure écoute entre le gouvernement et le Parlement, promettant d’« agir plus que parler ». Il a critiqué de manière implicite le fonctionnement du précédent exécutif, en appelant à un dialogue ouvert avec « tous ceux de bonne volonté ».

La vérité sur la dette

L’un des points forts de son discours a été sa promesse de « dire la vérité » sur la dette financière et écologique. Alors que la France doit bientôt s’attaquer au budget 2025, Barnier s’est engagé à rassurer les partenaires européens, inquiets face à la dérive des finances publiques françaises.

Il a insisté sur la nécessité de faire face aux dettes financières et écologiques, qui selon lui, pèsent lourdement sur les générations futures.

Appel au respect et à l’unité

Dans son discours, Barnier a également insisté sur l’importance de respecter toutes les forces politiques représentées à l’Assemblée, y compris les électeurs du Rassemblement National (RN). Il s’est engagé à maintenir un dialogue ouvert avec l’ensemble des acteurs politiques, tout en assurant la « stabilité » de son gouvernement face à la plus grave crise politique depuis 1958. Il a également appelé au respect des partenaires sociaux et économiques, mais également aux élus locaux et a écouté les conseils venu des « gens d’en bas », ce qui a été perçu par beaucoup, comme un mépris de classe.

À la fin de son discours, Michel Barnier a tendu la main à Gabriel Attal, qui a refusé de la serrer, preuve qu’il n’avait guère goûté les critiques qui lui ont été faites.

Critiques et réactions politiques

La nomination de Michel Barnier n’a pas manqué de susciter des réactions. À gauche, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé ce qu’il appelle une « élection volée aux Français », tandis que François Hollande a parlé d’un quitus donné par le RN à cette nomination. À droite, Laurent Wauquiez a jugé que Barnier avait « tous les atouts pour réussir dans cette mission difficile ».

Laisser un commentaire