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Virgine Efira et Gisèle Halimi. photo : @Rudy Marmet et @Olivier « toutoune25 » Tétard

Cinéma : Le choix de Virginie Efira pour incarner Gisèle Halimi suscite la polémique

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La nomination de Virginie Efira pour incarner Gisèle Halimi dans le biopic Hors la loi suscite une polémique qui rappel en miroir les catsings woke de Walt Disney.

Depuis l’annonce que Virginie Efira allait incarner la célèbre avocate Gisèle Halimi dans le biopic Hors la loi, une vague de réactions enflammées a envahi les réseaux sociaux. L’argument principal des détracteurs : l’actrice belge, blanche et d’origine européenne, serait un choix inapproprié pour incarner une figure emblématique de la lutte pour les droits des femmes et de la dépénalisation de l’avortement, notamment en raison des origines tunisiennes et juives de Gisèle Halimi.

Le film Hors la loi, réalisé par Pauline Bureau, se concentre sur le procès historique de Bobigny en 1972, où Gisèle Halimi a défendu Marie-Claire Chevalier, une jeune fille de 16 ans accusée d’avoir avorté, aux côtés de sa mère. Ce procès a marqué un moment crucial pour les militants pro avortement en France, puisqu’il a été dépénalisé trois ans plus tard. C’est ce rôle de défenseur des droits des femmes que Virginie Efira doit incarner, mais le choix de l’actrice suscite une vive controverse.

La polémique du « whitewashing » et la question de la représentation

Selon plusieurs médias comme Madame Figaro ou Les Inrokuptibles, la colère sur les réseaux sociaux découlerait d’un phénomène connu sous le nom de « whitewashing », qui consisterait à choisir des acteurs blancs pour incarner des personnages historiquement ou culturellement racisés, même si le père de Virginie Efira serait d’origine juive ottomane. Gisèle Halimi, née à Tunis dans une famille juive, était une militante issue de l’immigration maghrébine, un fait que les critiques jugent essentiel à la représentation authentique de son personnage.

De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer la sous-représentation des femmes racisées dans le cinéma français, particulièrement celles d’origine maghrébine. Chez les hommes, l’acteurs Saïd Taghmaoui avait déjà témoigné dans le passé des difficultés qu’il avait rencontré dans le cinéma français malgré le succès du film La Haine, qui l’avaient révélé et comment ils avaient du s’exiler aux Etats-unis.

Les internautes suggèrent que des actrices comme Lyna Khoudri, Géraldine Nakache, Camélia Jordana ou Leïla Bekhti auraient été des choix plus représentatifs et appropriés pour incarner Halimi.

Le wokisme outre-atlantique

De l’autre côté de l’atlantique, The Walt Disney Company, le groupe membre du forum économique mondial, défraie la chronique en choisissant des acteurs noirs pour jouer des personnages historiquement blanc, suscitant également des polémiques comme cela avait été le cas avec l’annonce du choix d’Ayo Edebiri pour incarner Anne Bonny, une figure historique irlandaise.

Ce type de casting attisent les tensions entre les communautés, et il serait temps de faire preuve de bon sens sous peine de voir un jour Brad Pitt incarner Shaka Zulu ou Omar Sy jouer le rôle du général de Gaulle, promettant de grands moments de concorde. À moins que les responsables des castings ne soient complètement incompétents, on peut s’intéresser à l’idéologie qui pousse les studios à de tels choix.

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