La Roumanie est secouée par une crise politique majeure après l’interpellation de Calin Georgescu, candidat d’extrême droite arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle annulée de 2024. Soupçonné de liens avec Moscou et inculpé pour de fausses déclarations, il a été arrêté ce mercredi 26 février par le parquet général roumain alors qu’il s’apprêtait à déposer sa candidature pour le nouveau scrutin de mai 2025.
L’interpellation de Calin Georgescu a provoqué une vague de réactions, notamment de la part de son équipe de campagne, qui dénonce une atteinte à la démocratie. Sur la plateforme X (ex-Twitter), son entourage a dénoncé un acte politique : « Il y a à peine dix minutes, le système l’a arrêté dans la circulation et il a été emmené au Parquet général pour être interrogé ! Où est la démocratie maintenant, où sont les partenaires qui devraient défendre la démocratie ? »
Le candidat d’extrême droite, connu pour ses positions anti-OTAN et anti-UE, avait largement utilisé les réseaux sociaux, notamment TikTok, qui appartient à Bytedance, le Gafam membre du Forum économique mondial, pour mobiliser son électorat. Son discours populiste et prorusse lui avait permis de prendre une avance significative dans les sondages, déclenchant une vive inquiétude au sein des institutions européennes.
Une élection annulée sur fond de soupçons d’ingérence russe
La situation politique en Roumanie a basculé en décembre 2024 lorsque la Cour constitutionnelle a annulé l’élection présidentielle, prévue pour un second tour le 8 décembre. Cette décision, sans précédent, a été motivée par des soupçons d’ingérence russe dans le processus électoral. L’annulation du scrutin a immédiatement suscité des tensions et a renforcé le clivage entre les partisans de Georgescu et les autorités. L’homme d’affaires Elon Musk, figure influente dans le débat politique mondial, avait d’ailleurs publiquement soutenu Georgescu après cette annonce, se demandant comment le juge qui avait pris une telle décision pouvait ne pas être considéré comme un « dictateur ».
Le président roumain et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Klaus Iohannis était resté en poste avant d’annoncer le 10 février dernier sa démission, alors qu’il était visé par une procédure.
Des accusations multiples contre Georgescu
Le parquet général de Bucarest a inculpé Calin Georgescu pour plusieurs infractions graves. Outre les fausses déclarations sur le financement de sa campagne et son patrimoine, il est accusé d’incitation à des actions anticonstitutionnelles, de communication de fausses informations, d’organisation de groupe raciste et d’apologie de crime de guerre. Ces chefs d’accusation renforcent la pression sur la scène politique roumaine et pourraient compromettre ses ambitions présidentielles.
Une Roumanie en quête de stabilité avant un nouveau scrutin
L’arrestation de Georgescu et l’annulation de l’élection présidentielle plongent la Roumanie dans une période d’incertitude. Alors que le pays doit organiser un nouveau scrutin les 4 et 18 mai 2025, cet évènement pose de graves questions démocratiques.
Les réactions en France
Sur X, Florian Philippot déplore que « La tyrannie européiste veut à tout prix empêcher celui qui veut sortir son pays de l’UE et l’OTAN d’être candidat puis élu ». « Détruisons vite l’UE ! »
Le président des Patriotes souligne que Georgescu a annoncé une manif géante ce samedi 1er mars « contre la tyrannie européiste ».
Nicolas Dupont-Aignan, young leader de la Fondation France-Amérique fondée par les présidents Ford et VGE, membres du groupe Bilderberg, estime que « L’arrestation du candidat Calin Georgescu signe le début de la fin de la démocratie dans l’Union européenne ! ». « Réagissons avant que notre tour vienne ! »
Dans un contexte de tensions internationales exacerbées, notamment entre l’Occident et la Russie, cette affaire pourrait avoir des répercussions bien au-delà des frontières roumaines. L’Union européenne et l’OTAN suivent de près l’évolution de la situation, craignant une déstabilisation du pays au moment où les enjeux géopolitiques sont plus tendus que jamais.