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Guadeloupe – Une enquête ouverte pour vol après des sabotages sur le réseau d’eau

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La crise de l’eau en Guadeloupe prend une nouvelle tournure avec l’ouverture d’une enquête pour volaprès des actes de sabotage sur un site de pompage à Morne-à-l’Eau. Près de 112 000 habitants de Grande-Terre se retrouvent privés d’eau, accentuant les tensions alors qu’une grève des agents de la régie des eaux paralyse déjà le secteur depuis fin janvier.

Mercredi 20 février, la préfecture a confirmé que des équipements avaient été dérobés sur le site de pompage de Morne-à-l’Eau, perturbant gravement la distribution d’eau potable. Cette nouvelle crise touche environ un Guadeloupéen sur trois, avec des répercussions directes sur les ménages, les entreprises et les établissements publics.

Face à cette situation, l’Union des Entreprises-MEDEF Guadeloupe a réagi avec force dans un communiqué affirmant que « Chaque jour de restriction menace directement l’activité des entreprises et l’emploi de milliers de Guadeloupéens ».

L’organisation appelle les autorités à garantir le respect du droit fondamental à l’eau potable.

Une crise qui dure et un syndicat de l’eau en difficulté

La gestion de l’eau en Guadeloupe est depuis longtemps une source de tensions. Le Syndicat Mixte de Gestion de l’Eau et de l’Assainissement de la Guadeloupe (SMGEAG), créé en 2021, peine à assurer ses missions. Entre difficultés financièrescrise de gouvernance et grève des agents, la situation ne cesse de se détériorer.

En octobre 2024, son président avait démissionné, suivi récemment par son directeur général. Cette instabilité complique davantage la mise en œuvre des travaux de réparation et des plans de redressement, financés par l’État, la Région et le Département.

Le préfet prêt à recourir à la réquisition

Conscient de l’urgence, le préfet Xavier Lefort a assuré mercredi qu’il travaillait à un rétablissement rapide de la situation et n’exclut pas d’utiliser le pouvoir de réquisition pour garantir la continuité du service public.

Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large : en mars 2024, des sabotages similaires avaient déjà entraîné une crise majeure, privant 130 000 foyers d’eau pendant plusieurs jours. L’enquête sur ces faits est toujours en cours.

La fédération locale du Parti Socialiste a dénoncé l’inaction des autorités se demandant comment « un syndicat mixte copiloté par l’État, la Région, le Département et les intercommunalités soit à ce point dysfonctionnel ? »

Face à cette situation, la gestion de l’eau en Guadeloupe devient un véritable test de crédibilité pour les élus locaux, alors que certains plaident pour une évolution institutionnelle et statutaire de l’île.

La crise de l’eau en Guadeloupe est loin d’être résolue. Entre sabotages, grève et crise de gouvernance, la population subit de plein fouet les conséquences de ces dysfonctionnements. Alors que l’enquête pour vol se poursuit, la question du modèle de gestion de l’eau reste au cœur des préoccupations locales et nationales.

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