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Bruno Bernard. Image : Chat GPT X X-Pression média.

Lyon : Bruno Bernard fustige la suppression des ZFE, « un vote irresponsable » selon le président de la Métropole

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La décision de l’Assemblée nationale de supprimer les Zones à Faibles Émissions (ZFE) a provoqué une onde de choc politique. En première ligne, Bruno Bernard, président écologiste de la Métropole de Lyon, a vivement réagi ce jeudi 29 mai en dénonçant un « recul tragique » et un « renoncement coupable » face à l’urgence sanitaire et climatique.

Dans un long message publié à la suite du vote parlementaire, Bruno Bernard a exprimé sa « tristesse profonde » mêlée de « colère ». Selon lui, ce vote, adopté avec le soutien d’une alliance hétéroclite incluant le RN, LR, LFI et quelques députés macronistes, « relègue la santé publique au rang de priorité négociable ».

Il rappelle qu’entre 2015 et 2017, la pollution de l’air a causé 531 décès prématurés par an dans la métropole lyonnaise, 65 nouveaux cas de cancer du poumon et 193 naissances de bébés de faible poids, avec un coût économique annuel de 1,7 milliard d’euros. Supprimer les ZFE, estime-t-il, « c’est accepter que ces chiffres repartent à la hausse ».

Des résultats concrets à Lyon

Bruno Bernard insiste sur les résultats déjà obtenus grâce aux politiques locales : -22 % de NOx et -11 % de particules fines depuis 2019 ; la métropole est passée sous les seuils européens de pollution en 2024, une première historique ; des aides versées à 80 % des foyers fiscaux pour les aider à changer de véhicule ; des investissements massifs : 2,5 milliards d’euros dans les transports en commun1,3 milliard pour la rénovation du métro200 000 logements raccordés au chauffage urbain, etc.

« L’État laisse les collectivités seules »

Le président de la Métropole dénonce aussi le manque de soutien de l’État. Il rappelle les refus successifs de la majorité à l’Assemblée nationale : baisse de la TVA sur les transports rejetée ; aides pour les ménages modestes supprimées ; aucune réponse sur les financements pour les lignes de bus, tramways ou ferroviaires.

« Pendant ce temps, les petites lignes de train ferment, faute de moyens », déplore-t-il.

Une charge contre le populisme et l’hypocrisie politique

Bruno Bernard accuse une partie des parlementaires de céder à une « complaisance populiste » et dénonce une hypocrisie flagrante : « Ceux qui criaient à l’inaction climatique après la Convention citoyenne sont les mêmes qui suppriment aujourd’hui une de ses mesures phares ».

Il conclut en appelant à « une majorité progressiste, rigoureuse, courageuse », capable de porter la transition écologique sans l’imposer brutalement : « Ce n’est pas seulement la ZFE qu’ils ont votée hier soir. C’est leur propre irresponsabilité. »

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