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Emmanuel Macron. Photo : @Foto: Pedro Gontijo/Senado Federal

Emmanuel Macron promet de changer mais continue à faire dans le manichéisme

Quinze jours après la dissolution, le président Français et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, s’est adressé aux français via une lettre publiée hier dans la presse, au mépris des règles électorales, en plein campagne des législatives. Dans cette lettre, le président promet de changer, mais continue de se présenter comme la troisième voie, face aux extrêmes.

Dans cette lettre, Macron contredit la thèse selon laquelle la décision de dissoudre l’Assemblée avait été prise sur un coup de tête, confiant qu’elle avait été murement réfléchi, depuis « plusieurs semaines », preuve que le score du RN, n’était pas une surprise pour lui.

Macron souligne que « la majorité présidentielle avait essuyé une défaite lourde aux élections européennes, accompagnée d’un vote pour les extrêmes droite et gauche de près de 50 % des suffrages exprimés ».

Il se présente comme le garant de la République, face à l’extrême-droite et « La France Insoumise et ses alliés », présentés comme l’extrême gauche. Selon lui, « cette dissolution était le seul choix possible (…) pour répondre au désordre en place et au désordre plus grand à venir », pour faire face à « des défis historiques. »

Les programmes des extrêmes

D’après Macron, le parti de Marine Le Pen « prétend mieux répondre à l’immigration illégale et l’insécurité sans rien proposer concrètement », « divise la Nation en opposant ceux qu’elle nomme de vrais Français et des Français de papier », « ignore le changement climatique et ses conséquences ». « Elle prétend vous rendre du pouvoir d’achat mais en revenant sur les réformes des retraites ou en faisant des promesses sur le prix de l’énergie, elle augmentera vos impôts », assure-t-il.

Du côté de la gauche, on refuserait « la clarté sur la laïcité et l’antisémitisme ». elle serait également « divisée sur la réponse à apporter au changement climatique ». « Elle prétend répondre aux injustices de notre société par une augmentation massive des impôts pour tous, et pas seulement pour les plus riches. »

La troisième voie

Face à ces deux adversaires politiques, Macron défend sa « troisième voie », « la meilleure », selon lui, « parce qu’elle est la seule à pouvoir à coup sûr faire barrage à l’extrême droite comme à l’extrême gauche au second tour ». Elle se veut un équilibre entre les solutions radicales proposées par les extrêmes, tout en visant à apporter des réponses concrètes et équilibrées aux défis nationaux.

Le président a également défendu son bilan, notamment dans dans le cadre de « l’égalité entre les femmes et les hommes », la gestion « face aux crises comme le COVID, la guerre en Ukraine ou l’inflation », autant d’éléments qui méritent selon lui, qu’il puisse continuer le travail.

Des promesses de changement

Macron affirme avoir « entendu » les critiques et les frustrations populaires, notamment en matière de justice social et d’insécurité, sur laquelle il promet des « réponses beaucoup plus fortes et fermes ». Il promet également un gouvernement qui refondera la politique de l’enfance, renforcera la protection des jeunes et intensifiera la lutte contre toutes les formes de discrimination. Il souligne la nécessité de modifier la gouvernance pour qu’elle soit plus représentative de la population. Il admet le « malaise démocratique », « cette fracture entre le peuple et ceux qui dirigent le pays que nous n’avons pas réussi à résorber. »

Le président réaffirme également sa détermination à gouverner jusqu’en 2027, quelle que soit l’issue des législatives. Cette déclaration intervient alors que Marine Le Pen, insinuait qu’une défaite électorale pourrait le contraindre à démissionner.

Comme il l’avait fait durant la crise des gilets jaunes, ou comme l’avait fait avant lui, Nicolas Sarkozy, un autre contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Emmanuel Macron, se dit prêt à changer, mais visiblement, il n’a pas entamé le processus.

Sur X, Edwy Plenel, relève que cette lettre publiée dans la presse, est une « violation des règles d’équité électorales » et souligne la « toxicité de cette présidence » qui a fait l’objet d’un article de Médiapart.

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