Infinite Coles, le fils du légendaire rappeur Ghostface Killah, membre du Wu-Tang Clan vient de sortir en juin, durant le mois des fiertés, son dernier single « Boots » un morceau de Ballroom, un phénomène dans la lignée de la culture « Voguing », propre aux communautés LGBT et Drag.
Le Ballroom, ou la culture du bal, est une sous-culture LGBT américaine où les participants entrent en compétition pour des trophées et des prix lors de « bals ». Ces compétitions incluent des performances de danse et des catégories drag imitant divers genres et classes sociales. Les participants sont souvent membres de groupes structurés appelés « maisons », qui sont des systèmes communautaires d’entraide, constituées principalement de jeunes noirs et latinos queer. Elles servent de familles alternatives, offrant des espaces sécurisants pour leurs membres.
Ce mouvement est dans la lignée de la culture « voguing », un style de danse urbaine caractérisé par des mouvements des bras et des mains inspirés des poses de mannequins lors des défilés de mode, tout en marchant. Cette danse est apparue dans les années 1970 dans des clubs gays, notamment lors des bals fréquentés par des homosexuels et transgenres afro-américains, principalement à New York. On retrouve également des « maisons » communautaires dans ce mouvement.
Le single « Boots » d’Infinity Coles
Le single « Boots » se caractérise par des paroles audacieuses et des références à la culture Ballroom. « Où sont mes bottes pour que je puisse bouffer une garce ? », déclare-t-il, affirmant sa détermination à dominer la scène. « Je me sens foutrement fabuleux, je pense que vous devriez prendre un bain, avec des talons et une jupe assortie, mais je n’ai pas hérité ça de mon père », ajoute-t-il avant d’énumérer ses marques de haute couture préférées.
Des liens compliqués entre père et fils
« Être un enfant du Wu-Tang implique une pression qui m’a toujours rendu nerveux à l’idée d’exprimer ma véritable identité, » a confié Infinite à Vibe Magazine. « J’espère que ma musique et mon expression pourront aider quiconque pourrait ressentir ce que j’ai ressenti, » a-t-il ajouté.
En 2022, Infinite Coles avait accusé son père Ghostface Killah, d’être un père absent dans une publication sur Instagram. « J’ai vécu dans un refuge pendant presque un an en 2020 pendant le Covid et tu n’as pas une seule fois essayé de m’aider ou de voir si j’étais encore vivant ! », déclarait-il.