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Image : Dall E X X-Pression

Les origines de la Statue de la Liberté liées à la Franc-Maçonnerie

Icône des États-Unis, le présent diplomatique de la Statue de la Liberté possède des origines bien particulières. En effet, son créateur appartenait à une loge franc-maçonne. Des inspirations bien éclairées pour concevoir le symbole de la première puissance mondiale.

La Statue de la Liberté, également connue sous le nom de “Liberty Enlightening the World” (La Liberté éclairant le monde), a été offerte par la France aux États-Unis pour célébrer le centenaire de l’indépendance américaine et en signe d’amitié entre les deux nations. L’idée d’un monument pour commémorer cette relation est venue d’Édouard René de Laboulaye, un éminent penseur politique et abolitionniste français, en 1865. Ce dernier avait prononcé ces mots, en décrivant ce qu’allait être la Statue de la Liberté : “Il s’agit d’élever en souvenir du glorieux anniversaire, un monument exceptionnel. Au milieu de la rade de New York, sur un îlot qui appartient à l’Union des États, en face de Long Island, où fut versé le premier sang pour l’indépendance, se dresserait une statue colossale, se dessinant sur l’espace, encadrée à l’horizon par les grandes cités américaines de New York, Jersey City et Brooklyn. Au seuil de ce vaste continent plein d’une vie nouvelle, où arrivent tous les navires de l’Univers, elle surgira du sein des flots, elle représentera : La Liberté éclairant le monde. La nuit, une auréole lumineuse partant de son front, rayonnera au loin sur la mer immense”.

Il décède un an avant l’élévation de la Statue de la Liberté, et ne peut donc pas la voir de son vivant. Il était le frère du franc-maçon Jean-Baptiste-René de Laboulaye, membre depuis 1774 de la loge Saint Charles des Frères Unis. Édouard René de Laboulaye n’est pas relié avec la Franc-Maçonnerie directement.

Bartholdi et la Franc-Maçonnerie

Le sculpteur français, Frédéric Auguste Bartholdi, a été chargé de concevoir la statue. La construction a commencé en 1875 et a été achevée en France en 1884. Elle a ensuite été démontée, transportée aux États-Unis et remontée sur l’île de Bedloe (aujourd’hui Liberty Island) dans le port de New York. La statue a été inaugurée le 28 octobre 1886. Frédéric Auguste Bartholdi était un membre de la franc-maçonnerie. Il a été initié à la loge Alsace-Lorraine à Paris. La franc-maçonnerie, avec ses idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité, a sans doute influencé Bartholdi dans sa vision et la conception de la Statue de la Liberté. Certains symboles maçonniques peuvent être interprétés dans les éléments de la statue, tels que la torche de lumière, qui signifie la découverte de la connaissance et donc l’initiation, mais aussi la couronne de la statue, qui représente les rayons illuminant le monde.

Bartholdi a également conçu la statue de la Place des Terreaux à Lyon, une fontaine monumentale connue sous le nom de Fontaine Bartholdi. Inaugurée en 1892, elle représente la France sous la forme d’une femme guidant un char tiré par quatre chevaux, symbolisant les quatre grands fleuves français : la Garonne, la Loire, la Seine et le Rhône. Elle était initialement conçue pour être placée à Bordeaux.

Bartholdi a aussi sculpté de nombreux autres monuments et statues à travers, la France, les États-Unis et la Suisse. En Bourgogne Franche-Comté, à Lons-Le-Saunier, en 1882, Bartholdi conçoit le Monument à Rouget de Lisle. Un hommage direct à l’auteur du chant révolutionnaire devenu hymne national, La Marseillaise. Rouget de Lisle appartenait lui aussi à la Franc-Maçonnerie, et plus précisément à la loge des Frères Discrets. 

La Statue de la Liberté et ses inspirations 

La statue représente une figure féminine, souvent interprétée comme une personnification de Libertas, la déesse romaine de la liberté. On l’appelait la déesse matrone de la prostitution, car elle prônait la liberté sexuelle démesurée. Elle porte une couronne à sept pointes, symbolisant les sept continents et les sept mers, et tient une torche levée dans sa main droite, symbolisant la lumière de la liberté. Dans sa main gauche, elle tient une tablette inscrite de la date de la Déclaration d’Indépendance américaine, du 4 juillet 1776.

Sa couronne fait également penser à la déesse mésopotamienne Ishtar, dont les Babyloniens l’appelaient “la Mère des Prostituées”.

Le tableau « Satan Invoquant Ses Légions » (1796-1797) de Sir Thomas Lawrence montre Satan levant un bras, une posture qui rappelle celle de la Statue de la Liberté. La similarité réside principalement dans la position du bras levé, mais les contextes et les significations sont très différents. La statue représente la liberté et l’espoir, tandis que le tableau de Lawrence dépeint Satan dans un acte de défi.

Aucune inspiration n’a été confirmée, bien que les similitudes entre la statue de la Liberté et ces personnages soient intrigantes. Les Francs-Maçons sont bien connus pour utiliser des symboles et ont connaissance des mythologies en tout genre, dont ils s’inspirent parfois. Bartholdi a toujours entretenu le mystère. Pour beaucoup d’historiens, le modèle de la Statue de la Liberté serait Charlotte, la mère du sculpteur. D’autres mentionnent la femme de l’artiste, Jeanne-Emilie. Dans son livre « Lady Liberty, I Love You« , Nathalie Salmon relate l’histoire d’une certaine Sarah, une jeune New-Yorkaise qui a épousé en secondes noces un ami proche de Bartholdi. Lorsque ce dernier l’a rencontrée, il aurait eu le déclic et en aurait fait sa muse. Elizabeth Mitchell, auteure américaine de « Liberty’s Torch : The Great Adventure to Build the Statue of Liberty« , semble convaincue que ce qui a inspiré le visage de la statue à Bartholdi, n’était autre que son frère aîné, Jean-Charles. D’autres estiment que Bartholdi se serait inspiré des traits d’Isabella Boyer, qui possédait une beauté remarquable. Née à Paris d’un père pâtissier africain et d’une mère anglaise, elle épousa à 20 ans, Isaac Singer, le célèbre fabricant de machines à coudre, de 30 ans son aîné. Après la mort de celui-ci, elle devint la femme la plus riche du pays. Une bien curieuse histoire qui peut laisser songer à n’importe quelle théorie, tant son origine est floue, et s’entremêle avec des divinités obscures.

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