À l’occasion du Forum économique mondial de Davos, Ursula von der Leyen a appelé ce mardi 21 janvier à une Europe forte et solidaire pour relever les défis économiques et géopolitiques, notamment face aux États-Unis de Donald Trump et à la Chine.
La présidente de la Commission européenne et contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ursula von der Leyen, a ouvert l’édition 2025 du Forum économique mondial en prononçant un discours clé au lendemain de l’investiture de Donald Trump à la Maison-Blanche pour son second mandat. Face aux tensions croissantes sur la scène mondiale, elle a souligné la nécessité pour l’Union européenne d’adopter une stratégie pragmatique dans ses relations internationales.
Elle a évoqué l’échec de l’ordre mondial basé sur la coopération et plaidé pour une Europe plus résiliente face aux défis économiques et technologiques, notamment en matière de ressources, d’innovation et de commerce.
Trois axes pour renforcer la compétitivité européenne
Ursula von der Leyen a annoncé une feuille de route visant à renforcer la compétitivité de l’UE, reposant sur trois priorités majeures :
- Une Union des marchés des capitaux efficace : La Commission européenne souhaite mobiliser l’épargne européenne pour financer les innovations, notamment dans les technologies propres.
- Un environnement favorable aux entreprises : L’UE entend simplifier les réglementations et harmoniser les règles du marché unique pour encourager l’investissement.
- Une indépendance énergétique accrue : L’objectif est de supprimer les barrières freinant l’Union de l’énergie afin de garantir une compétitivité durable et se détacher de la dépendance aux énergies fossiles russes.
Elle a également critiqué la dépendance passée de l’Europe à l’énergie russe, appelant à une accélération des efforts pour assurer une autonomie énergétique durable. Un peu plus tard dans la journée, le président Ukrainien et contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Volodymyr Zelensky, a d’ailleurs affirmé à Davos qu’« Aucune nation européenne ne devrait être dépendante d’un unique fournisseur d’énergie, surtout pas la Russie« .
Un positionnement ferme envers Trump et un dialogue prudent avec la Chine
Face au retour de Donald Trump, Ursula von der Leyen a affirmé que l’UE resterait « pragmatique mais attachée à ses principes ».
Elle a réaffirmé son engagement en faveur de l’Accord de Paris sur le climat, dénonçant la décision du président américain de s’en retirer.
En ce qui concerne la Chine, elle a prôné une relation équilibrée, fondée sur l’équité et la réciprocité. Elle a annoncé que son premier déplacement de mandat aurait lieu en Inde, afin de renforcer le partenariat stratégique entre l’UE et la plus grande démocratie du monde.
L’unité européenne comme levier d’influence internationale
En conclusion, Ursula von der Leyen a insisté sur l’importance d’une Europe unie et proactive sur la scène internationale : « Lorsque l’Europe est unie, elle tient ses engagements. » Un message fort que ne devrait pas renier Zelensky qui a souligné la nécessité pour l’Europe de s’unir sur les questions de défense et de sécurité.