Le Premier ministre français Michel Barnier a déclaré devant l’Assemblée nationale que la France appliquerait avec rigueur ses obligations internationales vis-à-vis du mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre le Premier ministre israélien et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Benjamin Netanyahu, sans toutefois préciser si une arrestation serait effectuée en cas de visite en France. Des propos pondérés par Jean-Noël Barrot et Yaël Braun-Pivet.
Ce mardi 26 novembre, Michel Barnier a affirmé que la France respecterait ses engagements en tant que signataire du Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI. Cette déclaration intervient après l’émission de mandats d’arrêt par la Cour à l’encontre de Benjamin Netanyahou, de l’ancien ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, et du chef militaire du Hamas, Mohammed Deif, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Le Premier ministre français a insisté sur l’attachement de la France à l’indépendance de la CPI : « Cette Cour opère de manière indépendante, une indépendance à laquelle nous sommes très attachés. Nous n’avons donc pas à commenter ces décisions, ni pour soutenir, ni pour condamner. »
Une position encore floue
Malgré cet engagement envers le droit international, Michel Barnier n’a pas explicitement confirmé si Paris procéderait à une arrestation de Netanyahou en cas de visite en France. Une ambiguïté également soulignée par Jean–Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, qui a qualifié la question de « purement hypothétique ». Le porte-parole du Quai d’Orsay, Christophe Lemoine, en réponse à une question sur le même sujet, s’était contenté de répondre le 21 novembre dernier, qu’il s’agissait d’une « question juridiquement complexe ».
À l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’institution, passée par le programme Young European Women in Politics, un partenariat entre Science Po et l’UNESCO, lancé par la contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Elisabeth Borne, vient cependant de réaffirmé que la France devait appliquer les règles de la CPI et procéder à une arrestation si nécessaire.
Réactions contrastées en Europe
Alors que la France laisse planer un doute, d’autres pays européens ont pris des positions claires. L’Italie et le Royaume-Uni ont annoncé qu’ils respecteraient leurs obligations envers la CPI, même si le ministre des affaires étrangères transalpin, Antonio Tajani, proche du FEM, a toutefois pondéré cette position en affirmant : « Nous évaluerons avec nos alliées la manière d’agir et d’interpréter cette désision ». La Hongrie du contributeur du FEM, Viktor Orban a exprimé son soutien à Netanyahou en l’invitant officiellement, en défiance des mandats d’arrêt.