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Sophie Primas. Photo : @Valdis Dombrovskis

Sophie Primas annonce la fin proche du macronisme, tollé chez les soutiens du président

En affirmant que le macronisme « trouvera une fin dans les mois qui viennent », la ministre Sophie Primas, issue des Républicains, a provoqué une onde de choc au sein de la majorité présidentielle. Les réactions indignées n’ont pas tardé, pointant du doigt une déclaration jugée « inacceptable » par de nombreux fidèles d’Emmanuel Macron.

Invitée sur Europe 1/CNews, la porte-parole du gouvernement a déclaré le mardi 20 mai :

« Le macronisme, probablement, trouvera une fin dans les mois qui viennent, avec la fin du deuxième quinquennat du président. »

Si elle a évoqué « la nécessité de rebâtir la suite » dans un contexte de majorité relative à l’Assemblée nationale, ses propos ont été perçus comme un désaveu cinglant envers le chef de l’État, encore en exercice.

Tollé dans la majorité présidentielle

Parmi les réactions les plus virulentes figure celle d’Aurore Bergé, ministre à l’Égalité femmes-hommes, qui a immédiatement réfuté toute idée de fin imminente :

« Certainement pas, ni maintenant, ni dans quelques mois, ni dans deux ans. »

Le parti Renaissance a également réagi, dénonçant des propos qui « n’ont pas lieu d’être, a fortiori lorsqu’on est nommée ministre par le président de la République », tout en prenant acte des « explications » fournies par Mme Primas, qui évoque une « maladresse ».

Des appels à la démission

Le président de la région PACA, Renaud Muselier, est allé plus loin en appelant à la démission de Sophie Primas :

« Elle vient de commettre une faute politique lourde. Elle ne peut pas rester dans sa fonction ! »

D’autres députés de la majorité, comme Pieyre-Alexandre AngladeEric Bothorel ou David Amiel, ont rappelé que Mme Primas devait son poste à l’équilibre instable de la coalition. Certains n’hésitent pas à pointer une forme d’ingratitude politique, rappelant que Les Républicains n’ont pas dépassé 10 % aux dernières élections nationales.

Le signe d’une crise de confiance ?

Cet épisode révèle les tensions croissantes au sein du gouvernement de coalition. Alors que le second mandat d’Emmanuel Macron entre dans sa dernière ligne droite, la majorité peine à afficher un front uni, et les ambitions individuelles rejaillissent dans l’espace public. Une déclaration de trop pourrait bien accélérer les fractures internes.

Source : Le Monde.

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