Lors de son discours d’ouverture à la COP 29 à Bakou, le Secrétaire général de l’ONU et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Antonio Guterres, a lancé un avertissement clair : l’horloge tourne, et l’inaction face à la crise climatique pourrait aggraver les inégalités mondiales. S’appuyant sur les récentes catastrophes climatiques, il a exhorté les pays, en particulier les plus riches, à intensifier leurs efforts pour réduire les émissions et soutenir les pays vulnérables dans leur adaptation aux effets du changement climatique.
Guterres a dénoncé l’injustice climatique, rappelant que les pays riches, responsables des émissions les plus importantes, imposent les conséquences les plus graves aux pays pauvres. « Les milliardaires émettent en une heure et demie plus de carbone que la moyenne des individus dans une vie entière », a-t-il affirmé, soulignant que cette situation exacerbe les inégalités mondiales.
Réduction d’émissions et transition vers les énergies renouvelables
Guterres a mis l’accent sur la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 9 % chaque année pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C et a cité en exemple toutes les catastrophes climatiques qui ont eu lieu ces derniers temps. Il a souligné qu’en 2022, les investissements dans les énergies renouvelables avaient dépassé ceux dans les combustibles fossiles, et que les énergies solaire et éolienne étaient devenues les options les plus compétitives. Cependant, les émissions continuent d’augmenter, et des efforts plus ambitieux sont nécessaires.
Un appel à la justice climatique et à l’engagement financier
Le Secrétaire général a insisté sur l’importance de respecter les promesses financières pour aider les pays en développement à s’adapter. Il a exhorté les pays développés à doubler les financements pour atteindre au moins 40 milliards d’euros par an d’ici 2025. Selon Guterres, cette aide permettra de renforcer les économies tout en respectant les objectifs de développement durable.
Une mobilisation financière pour des actions concrètes
Antonio Guterres a rappelé cinq points essentiels pour un financement climatique efficace : un engagement significatif de la finance publique, une mobilisation de ressources innovantes, l’implication des pollueurs à contribuer financièrement, et une transparence accrue dans l’accès aux fonds pour rassurer les pays en développement.
Un avenir à bâtir ensemble
Pour Guterres, qui s’est rendu aux réunions du groupe Bilderberg de 1990, 2005 et 2018, selon la base de donnée de l’universitaire Aleksander M . Zielinski, il est essentiel que les négociations de la COP 29 à Bakou aboutissent à un accord concret. Les pays riches ne doivent pas quitter Bakou sans un engagement ferme envers une action climatique juste et équitable. « L’horloge tourne », a-t-il conclu, en appelant à des actions immédiates pour garantir un avenir vivable à tous.