Alors que les tensions au Moyen-Orient atteignent un nouveau sommet, le président Emmanuel Macron a réuni un Conseil de Défense exceptionnel ce dimanche à l’Élysée. En réaction aux frappes américaines menées la nuit dernière en Iran, il a lancé un appel à la retenue et à la reprise du dialogue diplomatique.
Dès l’ouverture de la réunion, Emmanuel Macron a souligné le basculement géopolitique que représente l’intervention militaire américaine :
« Les frappes américaines de la nuit dernière ouvrent une nouvelle phase qui impose évidemment la vigilance et une action résolue de notre part. »
Le président de la République a insisté sur la nécessité de contenir les risques d’escalade, alors que les tensions entre Israël et l’Iran se sont déjà intensifiées depuis dix jours. Il a rappelé avoir échangé avec l’ensemble des dirigeants régionaux, y compris le président iranien, ainsi qu’avec ses homologues européens.
La voie diplomatique plutôt que militaire
Macron a fermement réaffirmé l’attachement de la France à une solution diplomatique : « Nous appelons à ce qu’il n’y ait pas d’escalade, convaincus qu’aucune réponse strictement militaire ne peut produire les effets recherchés. »
Selon lui, la reprise de discussions diplomatiques et techniques est indispensable pour atteindre l’objectif partagé par les puissances occidentales : empêcher l’Iran d’accéder à l’arme nucléaire, tout en évitant un embrasement régional.
Il a également élargi le champ des discussions nécessaires à la question des missiles balistiques, soulignant que seule une approche globale pourra réduire les tensions sur le long terme.
La sécurité des ressortissants français, priorité absolue
Dans ce contexte, la protection des ressortissants français dans la région est une priorité annoncée par le chef de l’État :
« Nous allons faire un point sur les actions concrètes pour protéger nos ressortissants… et aussi décider des actions diplomatiques à conduire dans les prochaines heures. »
Le président a conclu en appelant à une coordination étroite entre les services de renseignement, les ministères et les partenaires internationaux, afin de peser sur l’évolution de la situation.