Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), Florian Philippot accuse la Commission européenne de menacer la France de sanctions financières si elle ne poursuit pas la réforme des retraites. L’ancien vice-président du Front national y voit la preuve d’un « système totalitaire » imposé par Bruxelles et renouvelle son appel à un Frexit « au plus vite ».
Selon Poilitico, la Commission européenne envisage de conditionner le versement des fonds du futur budget de l’UE (2028-2034) à la mise en œuvre de réformes des retraites dans les États membres, une mesure perçu par beaucoup comme une atteinte à la souveraineté, les retraites relevant de la compétence nationale.
Après la sortie de Jean-Luc Mélenchon appelant la France a cessé tout versement à Bruxelles, c’est Philippot qui s’indigne de cette information.
Dans sa diatribe, l’ancien bras droit de Marine Le Pen dresse un tableau implacable : « On donne 27 milliards par an pour en récupérer 13. Là, on donnera 27 pour en récupérer 0. » Par cette formule, Philippot résume sa vision d’une Europe à sens unique, où la France verse plus qu’elle ne reçoit et où tout désaccord politique avec la ligne de Bruxelles se paierait au prix fort. Il va plus loin encore : « Et si tu arrêtes de payer, l’UE utilise l’arme de l’euro pour te ruiner en moins de 48 heures. »
« Ça ira encore plus vite quand elle aura sa propre armée, ce qui est en cours », prévient-il, avant de qualifier le système européen de « totalitaire ».
Philippot, fidèle à son engagement pour le Frexit depuis sa rupture avec le Rassemblement national en 2017, voit dans cette situation la confirmation de son diagnostic : l’Union européenne priverait les nations de leur souveraineté politique, budgétaire et stratégique. À ses yeux, la scène politique française actuelle – notamment les débats à l’Assemblée nationale autour des réformes économiques – ne serait qu’une « mise en scène », un théâtre masquant la véritable source du pouvoir : Bruxelles.
« Tout ce qu’on voit à l’Assemblée nationale depuis 48 heures est du pur théâtre ! », affirme-t-il, accusant les parlementaires de débattre d’un budget déjà contraint par les exigences communautaires. Dans cette lecture, les marges de manœuvre nationales seraient nulles, puisque les décisions fondamentales seraient déjà dictées par la Commission européenne.
Pour conclure, Philippot appelle une nouvelle fois à « sortir de l’UE au plus vite et redevenir un pays libre ». Ce cri du cœur, ponctué d’un énergique « À bas l’UE ! », s’inscrit dans une stratégie politique de long terme : réactiver le camp souverainiste français à l’heure où les tensions budgétaires, les contraintes européennes et la question du déficit public alimentent un sentiment de défiance envers Bruxelles, alors que Von Der Leyen se prend de plus en plus pour la présidente de l’Europe.
Sources :
Compte X (Twitter) de Florian Philippot – 18/10/2025 – https://x.com/f_philippot
Politico Europe – Déclarations de la Commission européenne sur les réformes françaises – octobre 2025 – https://www.politico.eu