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Iran : Le Parlement approuve la fermeture du détroit d’Ormuz, le monde retient son souffle

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Le vote du Parlement iranien en faveur de la fermeture du détroit d’Ormuz alimente les craintes d’un choc pétrolier mondial. Le Conseil national de sécurité pourrait acter une décision historique aux conséquences géopolitiques majeures.

La tension monte dans le Golfe persique. Le Parlement iranien a approuvé une motion en faveur de la fermeture du détroit d’Ormuz, ont rapporté les médias d’État iraniens, une information confirmée par l’agence Reuters. Situé entre l’Iran et Oman, ce détroit stratégique voit transiter près d’un quart des échanges mondiaux de pétrole et de gaz naturel liquéfié. Si la décision est validée par le Conseil national de sécurité, elle pourrait entraîner une paralysie du commerce énergétique mondial.

La décision finale appartient désormais aux Gardiens de la Révolution et au Guide suprême Ali Khamenei, seule autorité compétente pour autoriser une fermeture militaire effective du détroit.

Une artère vitale pour l’économie mondiale

Selon l’Agence d’information de l’énergie (EIA), près de 20 millions de barils de pétrole par jour transitent par ce passage maritime étroit, soit environ 21 % de la consommation mondiale. Le détroit d’Ormuz est également essentiel au transport de gaz naturel liquéfié (GNL), notamment en provenance du Qatar.

Les conséquences d’une fermeture seraient immédiates. D’après Carsten Fritsch et Barbara Lambrecht(Commerzbank), tout blocage engendrerait une hausse brutale des prix. Arne Lohmann Rasmussen, analyste de Global Risk Management, parle même d’un « cauchemar absolu » pour le marché pétrolier. Chez ING, on estime qu’un blocage prolongé pourrait faire grimper le baril à 120 dollars.

Une menace à double tranchant pour l’Iran

Paradoxalement, l’Iran serait aussi l’un des premiers touchés par cette décision. Sous le coup de sanctions internationales, le pays dépend largement de ses exportations d’hydrocarbures, qui ont généré entre 35 et 50 milliards de dollars en 2023, selon The Economist. Cela représente jusqu’à 12,3 % de son PIB.

En fermant cette artère énergétique, Téhéran prend le risque de s’isoler davantage, tout en déclenchant une onde de choc mondiale. Mais ce geste symbolique viserait aussi à réaffirmer sa souveraineté et sa capacité de nuisance, alors que la tension militaire monte avec les États-Unis et leurs alliés.

Source : Le Figaro.

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