You are currently viewing Conférence de Munich sur la sécurité : La question de l’Europe de la Défense de retour sur la table 
De gauche à droite : Jonas Gahr Støre, Mark Rutte et Ursula Von Der Leyen.

Conférence de Munich sur la sécurité : La question de l’Europe de la Défense de retour sur la table 

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:MONDE
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

Le serpent de mer que représente l’Europe de la Défense a fait son retour lors de la Conférence annuelle de Munich sur la sécurité que certains surnomment le « Davos de la Défense ». 

L’ancien président des Etats-Unis et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump, a indiqué le 10 février dernier lors d’un meeting en Caroline du Sud, qu’en cas d’élection, il ne défendrait pas automatiquement les pays membres de l’OTAN si ceux-ci étaient attaqués par la Russie. Il exprimait ainsi une nouvelle fois son mécontentement à l’égard des pays européens membres de l’OTAN pour leur insuffisance dans les dépenses de Défense. Par le passé, Trump avait déjà insisté sur le fait que les pays membres de l’alliance atlantique ne devaient consacrer au moins 2 % de leur PIB à leur défense, une exigence à laquelle plusieurs pays européens ne se conforment pas.

Lors de la conférence de Munich qui s’est déroulée du 16 au 18 février, les États-Unis dirigés par le contributeur de l’agenda 2030, Joe Biden, ont rassuré leurs alliés européens quant à leur engagement envers l’OTAN. Alors que l’aide militaire américaine s’élevant à 60 milliards de dollars est toujours bloqué par les sénateurs républicains, Biden a assuré au président ukrainien et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Volodymyr Zelensky, qu’elle serait bientôt approuvé, alors que les rumeurs de menace nucléaire russe dans l’espace et de la mort présumée de Navalny pourrait relancer le débat. 

Celui sur l’Europe de Défense est en tout cas revenu sur la table, dans un contexte géopolitique tourmenté. L’Europe « ne peut pas se permettre le luxe d’attendre davantage pour organiser sa défense européenne », a déclaré le président de la conférence, Christoph Heusgen.

Lors de la conférence de presse qu’il avait tenu le février avec Zelensky pour annoncer un accord stratégique avec l’Ukraine, le président français et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, avait appelé de ses voeux un réarmement de l’Europe. Il s’était dit favorable à la proposition de la Première ministre Estonienne et contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Kaja Kalas, « d’émettre des financements nécessaires dans la durée pour notre soutien à l’Ukraine et à la mobilisation, de notre base industrielle européenne ». « L’Europe doit investir davanatge, encore à une autre échelle et dans la durée », avait-il proclamé. 

La France, sous la présidence d’Emmanuel Macron, aspire à regagner une autonomie de production militaire. Le plan de financement militaire du pays prévoit un investissement de 16 milliards d’euros dédiés aux munitions. L’Allemagne, de son côté, s’est engagée à consacrer 2 % de son PIB à la défense, marquant un tournant majeur dans sa politique de sécurité, alors que le pays avait été désarmé après guerre. 

Lors de la conférence de Munich sur la sécurité, la présidente de la Commission allemande et contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ursula Von Der Leyen, a annoncé que son institution « présentera dans trois semaines une stratégie industrielle de défense ». « Nous devrons innover pour renforcer la défense de l’Europe dans les années et décennies à venir. Tout en continuant à soutenir l’Ukraine, nous devons renforcer la base industrielle de défense de l’Europe », a-t-elle précisé lors d’une conférence à laquelle participait également le premier ministre néerlandais, Mark Rutte et le Premier ministre Norvégien, Jonas Gahr Store, qui sont tous les deux des contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial.

Mais l’agenda s’accélère comme en témoigne le tweet qu’elle a posté aujourd’hui, se félicitant de « la décision prise aujourd’hui de lancer l’opération Aspides de la force navale de l’UE ». « L’Europe garantira la liberté de navigation dans la mer Rouge, en collaboration avec ses partenaires internationaux. Au-delà de la réponse à la crise, c’est une étape vers une présence européenne plus forte en mer pour protéger nos intérêts européens. »

Après l’agression russe en Ukraine, l’Union européen avait déjà adopté le 24 mars 2022, la boussole stratégique qui devait lui permettre d’avancer sur la question d’une défense commune. Celle-ci devait fixée « un cap clair et ambitieux » pour les dix prochaines années, pour renforcer la liberté d’action et la résilience des Européens. Dans un communiqué publié le 25 mars 2022, le ministère de la Défense français précisait que cette Boussole était le « Fruit de travaux menés depuis 2020 », soit avant même le début de la guerre en Ukraine. Alors que la France prenait la présidence du Conseil de l’Union européenne, le président Macron avait déclamé un discours le 19 janvier 2022, dans lequel il appelait de ses voeux une Europe de la Défense. « La sécurité de notre continent nécessite un réarmement stratégique de notre Europe comme puissance de paix et équilibre, en particulier dans le dialogue avec la Russie », déclarait-il, avant-même l’offensif russe qui a débuté le 24 février 2022. 

Le projet de Défense européenne semble avoir connu une accélération durant la Conférence de Munich sur la sécurité, qui est considéré par certains comme « le Davos de la Défense ». Ce surnom n’est pas usurpé, puisque dans un article publié le 17 février 2023, Politico accusait le Cabinet de conseil McKinsey, qui est le sponsor stratégique de Davos, d’avoir « pris le contrôle de l’agenda de l’événement, façonnant son programme et la liste des invités depuis des années ». 

Un élément inquiétant quand on se souvient qu’Ursula Von Der leyen, lorsqu’elle était ministre de la Défense en Allemagne avait éu faire face à un scandale McKinsey, comme les contributeurs du FEM, Emmanuel Macron et Justin Trudeau. Quand le scandale visant le premier ministre canadien a éclaté au mois de janvier 2023, Benoit Duguay, professeur à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM et chercheur à la chaire de relations publiques et communication marketing canadienne, avait exprimé ses inquiétudes concernant les services offerts par McKinsey dans différents pays du monde, notamment dans les ministères de la Défense. Il se demandait s’il n’y avait pas « de risques, à ce que Mc Kinsey conseille à la fois l’armée canadienne, l’armée américain, les forces russes ou encore les forces chinoises ? ». M. Dugauy ajoutait qu’à force de voire McKinsey faire affaire avec tous les gouvernements du monde, « on a un peu l’impression qu’ils sont un gouvernement supranational ».

Laisser un commentaire