La question n’a jamais été autant d’actualité depuis que le Premier ministre israélien et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Benyamin Netanyahou, a annoncé son intervention de lancer une offensive sur Rafah, ville transfrontalière avec l’Egypte.

Un document émanant du ministère israélien du Renseignement diffusé par Wilkileaks à la fin du mois d’octobre 2023, évoquait déjà un projet éventuel visant à déplacer l’ensemble de la population palestinienne de Gaza vers le nord de l’Égypte, afin de construire des logements de qualité pour de nombreux Israéliens. Il était indiqué qu’« Israël pourrait envisager de lever jusqu’à 32 milliards de dollars pour loger les plus de 2 millions de Palestiniens dans la banlieue du Caire et convaincre l’Égypte d’accepter. » Ce plan n’a jamais été aussi prêt de se réaliser, même si le Hamas pourrait trouver dans ce pays, un terreau fertile pour se renforcer.

Lors d’un échange téléphonique avec le président français et contributeur du FEM, Emmanuel Macron, le président égyptien et contributeur du FEM, Abdel-Fattah al-Sissi, aurait réitéré l’opposition ferme de son pays à l’accueil de Palestiniens déplacés sur son territoire, quelle que soit la situation.

La Fondation du Sinaï pour les droits humains une ONG égyptienne et le Wall Street Journal ont rapporté que l’Egypte construisait un camp fermé et sécurisé dans le Sinäi destiné à accueillir des réfugiés palestiniens en cas d’offensive israélienne sur Rafah, ville transfrontalière dans laquelle se sont entassés 1.4 million de personnes, la plupart ayant fui les combats.

Selon le Wall Street Journal, qui s’appuyait sur des déclarations de responsables égyptiens et d’experts en sécurité, un camp sécurisé couvrant une superficie de 13 km2 est en cours de construction à la frontière avec la zone palestinienne, actuellement ravagée par plus de quatre mois de conflit entre Israël et le Hamas. D’après le journal américain, ce camp pourrait accueillir plus de 100 000 personnes.

La Fondation du Sinaï pour les droits humains a confirmé la semaine dernière, que l’Égypte serait en train de mettre en place une zone de haute sécurité, clôturée et isolée, destinée à accueillir des réfugiés palestiniens dans l’éventualité d’un exode massif. Bien que le gouverneur du Nord-Sinaï, Mohamed Abdel Fadil Choucha, ait nié l’existence d’un tel projet, l’organisation non gouvernementale égyptienne a indiqué que deux entrepreneurs locaux lui avaient confirmé avoir décroché des contrats pour la construction d’une zone entourée de murs d’une hauteur de sept mètres.

Des prises de vue par satellite analysées par l’AFP ce jeudi révèlent l’activité de construction d’un mur dans la zone égyptienne près de Rafah, une région hautement sécurisée et interdite aux journalistes du fait des opérations militaires contre des groupes jihadistes. Ces images, capturées entre le 10 et le 15 février, montrent également que le site a été nivelé en préparation.