Alors que les Nations unies brandissent régulièrement la menace que représente les superbactéries résistances aux antibiotiques, une étude menée par une équipe de l’Université Harvard, affiliée au Forum économique mondial, en collaboration avec des chercheurs du laboratoire pharmaceutique Roche, détenu par des entreprises membres du FEM, annonce la découverte d’un nouvel antibiotique prometteur.
Le Programme des Nations unies pour l’environnement a sorti un rapport le 7 février 2023 qui affirmait que les bactéries résistantes aux antibiotiques pourraient tuer 10 millions de personnes par an d’ici 2050. Au mois de novembre dernier, les Nations unies annonçaient le lancement de la plateforme de partenariat multipartite sur la résistance aux antimicrobiens adossée au plan « Une seule Santé », qui prévoit « l’élaboration de directives d’application à destination des pays ».
Dans ce contexte, les chercheurs d’Harvard et des labos Roche viennent de mettre au jour un nouvel antibiotique, le zosurabalpin, capable de combattre l’Acinetobacter baumannii, une bactérie notoirement résistante aux traitements conventionnels et souvent impliquée dans les infections nosocomiales. Ce développement représente une avancée significative dans le domaine médical, où la bataille contre les agents pathogènes résistants s’intensifie.
L’Acinetobacter baumannii, connue pour sa résistance aux carbapénèmes – une classe d’antibiotiques jusqu’alors considérée comme une ligne de défense robuste contre plusieurs bactéries résistantes – pose un défi majeur dans le traitement des infections hospitalières. La nouvelle classe d’antibiotiques à laquelle appartient le zosurabalpin marque le premier progrès significatif en cinquante ans dans ce domaine, offrant une nouvelle voie pour contrer les effets dévastateurs de ces superbactéries.
L’étude a démontré l’efficacité du zosurabalpin chez des souris infectées par la bactérie, ouvrant la voie à de nouvelles stratégies de traitement. Le médicament agit en inhibant la formation de la membrane protectrice externe de la bactérie, une stratégie qui non seulement empêche l’agent pathogène de résister aux attaques du système immunitaire mais provoque également sa mort par accumulation toxique de lipopolysaccharides.
Cette découverte résulte d’un travail minutieux, durant lequel les scientifiques ont analysé 45 000 composés pour identifier celui capable d’arrêter la croissance de l’Acinetobacter baumannii. Le zosurabalpin s’est révélé être le seul à présenter cette capacité, marquant un tournant dans la recherche d’alternatives aux antibiotiques actuels.
Actuellement, le zosurabalpin est en phase de développement clinique, avec des essais sur l’homme visant à évaluer sa sécurité, sa tolérance, et son comportement dans l’organisme.
L’étude qui a été publiée le 3 janvier 2024 dans la revue Nature a été menée par une équipe de l’Université Harvard, membre du Forum économique mondial, en collaboration avec des chercheurs du laboratoire pharmaceutique Roche. Celui-ci est détenu par des entités proches du FEM, comme les fonds de pensions The Vanguard Group et Black Rock -qui possèdent tous les deux des parts l’un dans l’autre- UBS et Massachusetts Financial Services.