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L'université de Tokyo. Photo : @Kakidai/Wikipedia.

Tokyo-Saint-Etienne : Les universités s’unissent pour former les Young Leaders de demain

L’Université de Tokyo dévoile « Le Collège du Design », un programme avant-gardiste de formation interdisciplinaire prévu pour 2027, visant à former les leaders de demain face aux défis globaux tels que le changement climatique. Avec un objectif d’internationalisation ambitieux, cette initiative s’inscrit dans un mouvement plus large de coopération internationale, incluant des partenariats avec des institutions françaises et en particulier l’université Jean Monnet, pour propulser l’Éducation et la Recherche vers des horizons nouveaux et inclusifs.

L’Université nationale de Tokyo dont la vice-présidente est la contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Naoko Ishii, est réputée pour être la première institution académique du Japon.

« Le Collège du Design » de l’université de Tokyo

Elle a annoncé le lancement d’un programme intégré de licence et de master en humanités et sciences. Prévu pour l’automne 2027, ce cursus de cinq ans, baptisé « Le Collège du Design », se distingue par une approche éducative révolutionnaire axée sur la formation d’universitaires et de professionnels prêts à relever les défis mondiaux, tels que le changement climatique et la perte de biodiversité.

L’initiative s’inscrit dans une volonté dans une cadre plus vaste visant à attirer une population étudiante internationale, avec un objectif ambitieux : que 50% de ses étudiants proviennent de l’étranger. Dès avril 2019, l’Université de Tokyo a créer l’Institut pour les initiatives futures (IFI), qui est dirigé par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Keita Nishiyama. Celui-ci a été directeur général du Bureau de la politique du commerce et de l’information du ministère japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie (METI). À ce titre, il supervisait la politique du METI liée à l’industrie de l’information, y compris les technologies de l’information et la cybersécurité, ainsi que l’industrie du contenu. L’IFI soutient la Future Society Initiative (FSI) de l’Université de Tokyo, un programme visant à « accélérer les efforts à l’échelle de l’université pour promouvoir et atteindre les objectifs de développement durable » 2030 des Nations unies. Pour créer une société future durable, l’IFI formule des recommandations politiques et sociales et poursuit des recherches en collaboration avec la société civile. Il sert également de pôle de réseau international intégrant les connaissances universitaires liées à « la société future » et de plate-forme de création collaborative entre l’industrie, le gouvernement, le monde universitaire et les citoyens.

« Le Collège du Design » enseigné entièrement en anglais vise à préparer des chercheurs de calibre mondial, en faisant une exception notable dans le calendrier académique japonais habituellement amorcé en avril. Le démarrage du programme à l’automne est conçu pour faciliter l’accès des étudiants internationaux et souligne la volonté de l’université de Tokyo de s’internationaliser. Pour l’instant elle dispose d’un quota d’environ 100 étudiants admis annuellement.

Le programme promet un curriculum multidisciplinaire riche, allant des humanités aux sciences, et offrira aux étudiants la liberté de personnaliser leur parcours éducatif selon leurs intérêts. Une caractéristique notable du programme est l’obligation pour chaque étudiant d’effectuer un stage d’un an ou de participer à un programme d’échange international, renforçant ainsi l’expérience pratique et la vision globale des futurs diplômés.

Pour attirer un éventail diversifié de talents, l’Université de Tokyo envisage d’introduire divers formats d’examen d’entrée et publiera un aperçu de ces derniers au cours de l’exercice fiscal 2024. L’université prévoit également de recruter des universitaires du monde entier, tirant parti de son fonds de dotation pour attirer des chercheurs de renom issus tant du secteur académique que du monde de l’entreprise.

Actuellement, les étudiants internationaux et les femmes sont sous-représentés au sein de l’université, constituant respectivement seulement 2% et 20% de la population étudiante. Avec le « Collège de Design », l’Université de Tokyo aspire non seulement à enrichir son offre éducative mais aussi à améliorer significativement la diversité et l’équité sur son campus. En visant à augmenter la proportion d’étudiants internationaux à 30% et celle des femmes parmi le corps professoral à 40% d’ici 2049, l’université cherche à se positionner comme un pionnier de l’internationalisation et de l’inclusion dans l’enseignement supérieur au Japon.

Le programme de Young Leaders de l’Université privée, Aoyama Gakuin.

Mais l’université de Tokyo n’est pas la seul institution de la capitale japonaise à avoir un tel programme. L’Université privée, Aoyama Gakuin, propose, elle aussi, un programme de futurs leaders.

Des liens avec les universités françaises et en particulier l’université Jean Monnet de Saint-Etienne

Ces universités japonaises ont tissé des liens forts en France, notamment dans la région AurA et plus précisément du côté de Saint-Etienne.

En 2021, l’université Jean Monnet avait par exemple organisé en partenariat avec l’université de Tokyo, un séminaire intitulé : « La prise en charge des dommages liés à la crise sanitaire : regards Franco-Japonais ».

En 2019, deux personnels administratifs de la direction de l’UJM, Christelle Frery et Isabelle Levai-Daudel, ont effectué des mobilités administratives de formation à l’Université Aoyama Gakuin, financées par des fonds européens. Lors de leur séjour de dix jours, elles ont découvert l’accueil des étudiants étrangers à l’AGU, visité les campus et résidences universitaires, et participé aux Journées d’Accueil des étudiants étrangers, présentant l’UJM et Saint-Etienne. Elles ont également rencontré des étudiants en mobilité entre les deux universités. Cette expérience devait permettre à l’UJM d’améliorer l’accueil des étudiants japonais et de mieux comprendre les enjeux interculturels, favorisant ainsi les échanges et renforçant la coopération entre les deux institutions.

En 2018, la Région Auvergne-Rhône-Alpes avait déjà lancé un travail de thèse sur l’évaluation des politiques régionales d’innovation, en partenariat avec le laboratoire GATE Lyon Saint-Étienne au cours duquel, elle avait invité Susumu Cato, professeur à l’Université de Tokyo.

En 2019, l’université Jean Monnet avait été distingué par le ministère de l’Enseignement supérieur, se voyant attribuer le label « Bienvenue en France ». l’UJM était ainsi encouragée dans ses efforts visant à renforcer les échanges avec le Japon. Le vice-président délégué aux relations internationales,  Frédérique Vidal, mettait en avant dans les colonnes de l’Essor Loire, le centre de langues où sont « dispensés des cours en français langues étrangères, mais aussi en japonais ». Il précisait que « Le service relations internationales facilite leurs recherches de logement, simplifie leurs démarches administratives auprès de la préfecture, de la CAF… » Une mise en application concrète de l’immigration choisie voulu par le gouvernement, en sommes.

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