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Chine-Vatican : Pékin prêt à renforcer ses relations diplomatiques

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La Chine a affiché, mercredi 11 juin, sa volonté de travailler avec le Saint-Siège pour améliorer leurs relations, après la nomination officielle d’un évêque chinois par le pape François dans le cadre de l’accord bilatéral sur les nominations épiscopales.

Le ministère chinois des affaires étrangères s’est déclaré disposé à « maintenir une communication constructive » avec le Vatican, au lendemain de la nomination officielle de l’évêque de Weifang, Joseph Yang Yongqiang. Cette annonce s’inscrit dans le cadre de l’accord sino-vatican signé en 2018 et renouvelé depuis, qui encadre la procédure de nomination des évêques en Chine, pays où les relations diplomatiques avec le Saint-Siège sont rompues depuis 1951.

Pékin, dans un rare geste d’ouverture publique, a exprimé sa satisfaction, qualifiant la décision d’« avancée positive dans les relations bilatérales ». Le porte-parole de la diplomatie chinoise, Lin Jian, a déclaré que la Chine souhaitait « continuer à promouvoir le processus d’amélioration des relations » avec le Vatican, sur la base d’un respect mutuel.

Une nomination dans le cadre de l’accord bilatéral

L’évêque Joseph Yang Yongqiang est le quatrième prélat à être nommé en Chine avec l’accord du Saint-Siège depuis l’entrée en vigueur de l’accord de 2018. Jusqu’alors, les autorités chinoises avaient pris l’habitude de désigner unilatéralement des évêques, au grand dam de Rome, soucieuse de préserver son autorité spirituelle sur l’Église catholique universelle.

Ce rapprochement progressif ne signifie pas pour autant une normalisation complète des relations diplomatiques. Le Saint-Siège n’a toujours pas de représentation officielle à Pékin, et la situation des communautés catholiques reste complexe, partagées entre l’Église patriotique officielle, reconnue par le régime, et l’Église clandestine, fidèle au pape mais souvent soumise à des pressions.

Enjeux politiques et stratégiques

Le dialogue entre la Chine et le Vatican revêt une dimension géopolitique importante. Il intervient dans un contexte international marqué par les tensions croissantes entre Pékin et les pays occidentaux.

Pour la Chine, améliorer ses relations avec le Vatican permettrait de gagner en légitimité sur la scène diplomatique et de mieux contrôler la pratique religieuse sur son territoire.

Pour le Saint-Siège, le maintien de cet accord est un pari pastoral et diplomatique, qui vise à préserver une présence catholique en Chine. Le pape François a à plusieurs reprises défendu ce dialogue, même s’il a longtemps été unilatéral, en dépit des critiques émanant de certains milieux catholiques, notamment à Hong Kong et à Taïwan, mais aussi au Saint-Siège.

Source : Le Monde.

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