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Alain Minc. Image : Capture d'écran C dans l'Air.

C dans l’air : Alain Minc déplore une France qui a perdu le sens de la réalité de la guerre

Invité de l’émission C dans l’air du lundi 24 novembre 2025, présentée par Caroline Roux, l’économiste et essayiste Alain Minc proche des cercles mondialistes a livré un constat sévère sur l’état d’esprit du pays. Réagissant à la polémique autour des propos du chef d’état-major des armées, il affirme ressentir une honte profonde face à une France qui, selon lui, a oublié ce qu’est réellement la guerre.

Le chef d’état-major a rappelé qu’en cas de guerre, un pays peut perdre ses enfants. Pour Alain Minc, cette phrase relève d’une évidence historique. Il se dit effaré du chaos provoqué par cette déclaration, qui n’a fait que décrire une réalité militaire connue depuis toujours.

Le fait que cette formule soit perçue comme choquante illustre, selon lui, un décalage inquiétant entre la société française et la réalité d’un monde où les conflits se multiplient. Il estime que la France a tellement oublié ce qu’implique la guerre qu’une simple vérité opérationnelle peut désormais créer un tollé.

Un climat d’apaisement illusoire qui rappelle les années trente

Alain Minc souligne que l’accusation de va-t-en-guerre portée contre le chef d’état-major repose sur une confusion inquiétante. Parler de guerre ne signifie pas appeler à la guerre. Il y voit un réflexe de peur et de déni, comparable à l’esprit d’apaisement qui régnait en Europe à la veille des grands désastres du siècle dernier.

Ce rejet émotionnel de toute évocation du risque militaire témoigne, selon lui, d’une société qui préfère se rassurer plutôt que regarder le monde tel qu’il est.

Une honte institutionnelle et nationale

Lors de l’entretien, Caroline Roux lui demande quel sentiment domine lorsqu’il observe l’état du pays. Alain Minc répond sans hésiter : « la honte. » La honte de voir une France incapable d’assumer un discours lucide sur les enjeux militaires, la honte d’un pays qui refuse d’affronter la réalité géopolitique, la honte du regard que les autres nations portent désormais sur elle.

Pour lui, la polémique autour de cette phrase du chef d’état-major est le symptôme d’une crise plus profonde, celle d’une nation qui se raconte des histoires pour éviter de se confronter à ce que signifie réellement défendre sa souveraineté.

Un homme proche des cercles d’influences

Alain Minc est conseiller politique, essayiste et dirigeant d’entreprise. Il préside actuellement AM Conseil, sa société de conseil mais a travaillé pour de nombreuses entreprises proches du FEM. Il a en effet siégé plusieurs années au conseil d’administration de VINCI. Il a aussi été administrateur au sein du groupe Prisa ou d’Yves Saint Laurent, propriété de Kering.

Alain Minc est également membre du Club Le Siècle, un réseau d’influence fondé par des francs-maçons après-guerre réunissant élites politiques, médiatiques, économiques et administratives françaises.

Minc a participé aux réunions du groupe Bilderberg de 1997 et 1998. Sa proximité avec Henri de Castries, qui préside le comité de direction de ce groupe informel, est également connue dans les milieux diplomatiques et économiques.

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