Lors d’une rencontre à Luxembourg ce jeudi, le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a affirmé qu’il «n’écarte aucune solution a priori» concernant la possibilité de transférer des migrants dans des pays extérieurs à l’Union européenne. Cette déclaration intervient alors que les ministres européens discutent d’une proposition controversée visant à établir des «hubs de retour» pour migrants, une idée soutenue principalement par la Hongrie et l’Italie.
Retailleau a souligné l’importance d’examiner «toutes les solutions innovantes» pour mieux gérer les flux migratoires en Europe. Cependant, il a également précisé que cette mesure ne pourrait pas s’appliquer aux demandeurs d’asile en France, en raison des contraintes imposées par «l’ordre constitutionnel».
Des centres de retour pour migrants : une approche controversée
Les «hubs de retour», une proposition visant à transférer les migrants irréguliers dans des pays tiers, suscitent de vives discussions au sein de l’Union européenne. Alors que certains États membres y voient une solution pour alléger la pression migratoire sur l’Europe, comme la Hongrie et l’Italie, d’autres, restent prudents quant à l’application de cette mesure.
Une interview qui annonçait la couleur dans Le Parisien
Hier, dans une interview accordée au Parisien, le ministre de l’Intérieur a exposé ses priorités pour Beauvau. Parmi ses objectifs figurent la fin de la circulaire Valls, critiquée par la droite car elle permet la régularisation d’environ 30.000 sans-papiers chaque année. Elle sera remplacé par deux nouvelles circulaires, ayant pour objectif une politique de régularisation au compte-goutte, a annoncé Retailleau, qui avait également annoncé le recours à des pays de transit pour certains demandeurs d’asile et migrants. Le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, n’a pas hésité à afficher clairement ses intentions anti immigration, affirmant que cela était conforme aux souhaits des Français.
Mardi, lors d’une réunion avec les préfets, il avait déjà exprimé son intention de réduire l’immigration légale, en particulier via des expulsions accrues et une limitation des régularisations. Dans ses circulaires, Retailleau prévoit une meilleure maîtrise du français et l’assimilation des valeurs françaises pour les demandeurs. Le ministre de l’Intérieur voulait également également s’inspirer de la politique migratoire italienne et renforcer la coopération internationale pour faciliter les expulsions. Il a encore enfoncé le clou aujourd’hui.