Bruno Retailleau, le nouveau ministre de l’Intérieur, a tranché. Louis Laugier, préfet de l’Isère, a été choisi pour diriger la police nationale. Cette nomination, désormais entre les mains de l’Élysée pour validation, marque la fin d’un bras de fer en coulisses avec son prédécesseur, Gérald Darmanin. Parallèlement, le général Hubert Bonneau devrait prendre la tête de la gendarmerie nationale.
Initialement prévue pour le 16 octobre, la nomination du nouveau directeur général de la police a été maintes fois repoussée. Cette décision délicate s’est transformée en bataille politique entre Gérald Darmanin, qui soutenait son ancien directeur de cabinet Alexandre Brugère, et Bruno Retailleau, qui a refusé de céder à cette pression. Deux autres candidats se sont imposés parmi les choix possibles : Louis Laugier et Hugues Moutouh, préfet des Alpes-Maritimes, selon La Lettre.
Un choix stratégique pour Retailleau
Dès son arrivée à Beauvau, Bruno Retailleau s’est montré ferme en refusant de suivre la ligne de Gérald Darmanin. Le chef de l’État, Emmanuel Macron, aurait lui-même préféré reporter la nomination durant l’été face aux tensions en coulisses. Finalement, lors d’un petit-déjeuner de travail ce lundi, Macron et Retailleau ont trouvé un accord autour du nom de Louis Laugier.
Urgence dans les nominations
Cette décision met un terme à une vacance prolongée de la direction de la police nationale, laissée depuis le départ à la retraite de Frédéric Veaux fin septembre. La situation avait également retardé d’autres nominations essentielles, comme à l’Ofast, l’office antidrogue. Pour Retailleau, ce choix marque sa volonté d’incarner la fermeté et de s’affirmer comme maître de la politique sécuritaire.