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Marine Le Pen. Image : Capture d'écran BFMTV.

Union européenne : Marine Le Pen accuse Bruxelles de saboter la paix et de capter des compétences régaliennes

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Marine Le Pen a vivement mis en cause, jeudi 18 décembre, le rôle de l’Union européenne dans la guerre en Ukraine, accusant Bruxelles de faire obstacle aux efforts de paix portés par les États-Unis. La présidente du Rassemblement national dénonce une stratégie qu’elle juge récurrente, consistant à exploiter les crises pour élargir les compétences de l’Union au détriment des États. Une charge politique lourde, visant directement les contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ursula von der Leyen et Emmanuel Macron.

Marine Le Pen a exprimé son scepticisme quant à l’attitude de l’Union européenne face aux initiatives américaines en faveur d’un plan de paix en Ukraine. Selon elle, Bruxelles ne se contenterait pas de rester en retrait, mais agirait activement pour empêcher l’aboutissement d’un règlement diplomatique du conflit. La dirigeante du Rassemblement national affirme ne pas avoir « le sentiment que l’Union européenne pousse à la réalisation du plan de paix des Américains », allant jusqu’à évoquer une responsabilité directe de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qu’elle qualifie de « Berlénienne », avec le soutien, voire la « complicité », du président français Emmanuel Macron.

Au-delà de la situation ukrainienne, Marine Le Pen inscrit cette critique dans une lecture plus globale du fonctionnement de l’Union européenne. Elle dénonce une logique qu’elle estime désormais systématique : l’utilisation des crises internationales ou sanitaires comme leviers politiques permettant à Bruxelles d’étendre ses prérogatives. Dans son propos, la guerre en Ukraine n’est qu’un nouvel épisode d’une stratégie déjà observée lors de précédents chocs majeurs.

La responsable politique rappelle ainsi la crise migratoire, durant laquelle l’Union européenne aurait, selon elle, empiété sur les compétences nationales en matière d’immigration. Elle évoque également la pandémie de Covid-19, période au cours de laquelle Bruxelles se serait arrogé des pouvoirs relevant traditionnellement des États en matière de santé publique. À chaque fois, Marine Le Pen décrit un même mécanisme : une centralisation progressive des décisions, rendue possible par l’urgence et la sidération provoquées par la crise.

La guerre en Ukraine constituerait aujourd’hui, à ses yeux, un nouveau terrain d’expansion institutionnelle. Elle estime que l’Union européenne s’en sert pour revendiquer un rôle accru en matière de défense, un domaine qu’elle considère comme relevant « exclusivement en réalité des nations » selon les traités européens. Cette évolution est perçue par la cheffe de file du RN comme une remise en cause directe de la souveraineté des États membres, et en particulier de celle de la France.

En filigrane, la critique vise aussi la posture diplomatique française. En associant Emmanuel Macron à la ligne de Bruxelles, Marine Le Pen l’accuse implicitement d’accompagner, voire de favoriser, cette dérive institutionnelle. Le président de la République est ainsi présenté comme un relais des ambitions européennes, au détriment d’une politique étrangère et de défense pleinement nationale.

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