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Medvedev. Photo : @Kremlin.ru

Avoirs russes gelés : Medvedev brandit un « casus belli » contre l’UE et menace Bruxelles

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Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe, a averti début décembre que toute tentative de l’Union européenne de saisir les avoirs russes bloqués en Belgique pour financer un prêt destiné à l’Ukraine constituerait un « casus belli ». Une menace qui intervient alors que Bruxelles discute d’un dispositif mobilisant les fonds gelés via Euroclear.

Les mots employés par Dmitri Medvedev ont résonné comme un coup de semonce sur la scène internationale. Les 3 et 4 décembre, le vice-président du Conseil de sécurité russe a diffusé sur ses canaux en ligne un message d’une virulence assumée : si l’Union européenne décidait de « voler » ou de « saisir » les avoirs russes gelés en Belgique, notamment ceux placés dans la chambre de compensation Euroclear, une telle opération serait considérée par Moscou comme un « casus belli d’un type particulier ». Dans cette formule juridiquement ciblée, Medvedev pointe explicitement la possibilité d’un motif de conflit armé, assorti de « conséquences » pour Bruxelles et les États membres impliqués.

Cette sortie intervient au moment où la Commission européenne tente de construire un mécanisme financier destiné à soutenir l’Ukraine sous la forme d’un prêt adossé aux actifs russes gelés. L’objectif avancé : mobiliser une partie des quelque 120 à 180 milliards d’euros immobilisés en Europe pour garantir un emprunt d’environ 90 milliards destiné à couvrir les besoins de reconstruction et de défense de Kiev, même si cette démarche est contraire au droit international. Bruxelles insiste sur le fait qu’il ne s’agirait pas d’une confiscation, mais d’une opération temporaire adossée à des réparations futures que la Russie serait amenée à payer. Pour Medvedev, la transformation de ces fonds en « crédit de réparations » relève purement et simplement du « vol ».

Le responsable russe affirme que, si ces avoirs venaient à être utilisés par l’UE, leur restitution à la Russie ne se ferait plus « par voie judiciaire » mais prendrait la forme de « véritables réparations payées en nature par les ennemis vaincus de la Russie ».

La Belgique, où sont concentrés la majorité des fonds russes gelés via Euroclear, se retrouve au premier rang des capitales visées. Le 2 décembre, la Chambre belge a ovationné le Premier ministre Bart De Wever après son refus de céder aux exigences de la Commission européenne concernant le transfert des avoirs russes gelés. Le lendemain, il a rencontré la présidente de la Commission européenne et contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ursula von der Leyen et le chancelier allemand, Friedrich Merz, ancien de BlackRock, fonds de pension membre du FEM partisans de ce plan.

Sources :

Reuters – Déclarations de Medvedev du 3–4 décembre 2025 – https://www.reuters.com/

Anadolu Agency – Couverture des propos sur le « casus belli » – https://www.aa.com.tr/

TRT World – Analyse des menaces russes contre l’UE – https://www.trtworld.com/

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