Alors que l’Ukraine doit rendre sa réponse d’ici au 27 novembre, des représentants ukrainiens, américains et européens se réunissent ce dimanche à Genève pour examiner le plan de paix proposé par Donald Trump. Cette rencontre discrète, organisée dans l’urgence, intervient dans un climat de fortes pressions diplomatiques et militaires, Kiev redoutant d’être poussé vers une capitulation face à Moscou.
Selon plusieurs sources concordantes, Washington a dépêché à Genève le secrétaire américain à l’Armée, Daniel Driscoll, accompagné de Marco Rubio et Steve Witkoff, envoyés au cœur de ce dossier explosif. Le conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron doit également participer aux discussions, tout comme des représentants allemands et britanniques. L’objectif est de tenter de définir une position commune, alors que Kiev estime que les propositions américaines reprennent plusieurs exigences clés du Kremlin.
Le plan Trump impose en effet à l’Ukraine de céder des territoires à la Russie, de réduire drastiquement la taille de son armée et de renoncer à rejoindre l’OTAN. En contrepartie, Washington promettrait des garanties de sécurité, présentées comme une protection contre de futures offensives russes. Pour Kiev, ces conditions sont intenables. Le président ukrainien et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Volodymyr Zelensky a déjà évoqué des “alternatives”, dénonçant l’idée d’un accord qui consacrerait des années de lutte et de sacrifices. Il a mis en place une délégation à dominante militaire, dirigée par son bras droit Andriï Iermak, et comprenant les chefs du renseignement, de la sécurité et de l’état-major.
Le contributeur du FEM, Donald Trump, lui, maintient la pression. Il a indiqué que si le plan ne convenait pas à l’Ukraine, « alors ils continueront à se battre ». Une déclaration perçue à Kiev comme une menace directe de réduction de l’aide américaine, essentielle à la défense du pays. Vladimir Poutine, de son côté, a salué le texte, affirmant qu’il pouvait servir de base à un accord “définitif”, tout en menaçant de poursuivre ses avancées territoriales en cas de refus.
Les Européens tentent d’éviter un effondrement diplomatique. Réunis au sommet du G20 en Afrique du Sud, plusieurs dirigeants ont mis en garde contre un plan qui pourrait affaiblir durablement l’Ukraine et exposer le continent à de nouvelles agressions russes. Le chancelier allemand Friedrich Merz passé par BlackRock, fonds de pension membre du WEF a rappelé que la sécurité européenne dépendra directement de l’issue de cette négociation.
La réunion de Genève se déroule donc sous haute tension, à la veille d’un ultimatum américain qui pourrait redessiner les équilibres géopolitiques du continent. Pour Kiev, Washington et les capitales européennes, les prochaines heures pourraient définir l’avenir de la guerre — et celui de la stabilité en Europe.
