La Suisse passe en mode crise. Après la découverte de plusieurs oiseaux morts contaminés par le virus H5N1 à Saint-Gall, les autorités fédérales ont décidé de déclencher une alerte nationale contre la grippe aviaire. Une cinquantaine de canards et de cygnes ont été abattus à titre préventif, tandis que l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) renforce les mesures de protection dans tout le pays.
C’est dans un bassin de la région saint-galloise que cinq oiseaux ont été retrouvés morts, contaminés par le virus. Les autorités ont immédiatement ordonné l’abattage d’une cinquantaine d’individus afin d’éviter toute propagation, a indiqué Tiziana Boebner, porte-parole de l’OSAV. L’origine la plus probable de la contamination reste la transmission par des oiseaux migrateurs.
Toute la Suisse placée en vigilance élevée
La virulence de l’épidémie en Allemagne a convaincu Berne d’élargir la zone de surveillance à l’ensemble du territoire. Les consignes sont claires : éviter tout contact entre oiseaux sauvages et volailles, ne jamais toucher un oiseau mort, renforcer drastiquement les règles d’hygiène dans les élevages.
Si la Suisse romande reste pour l’heure épargnée, l’OSAV rappelle que les lacs et cours d’eau constituent des zones à risque élevé, en raison des flux migratoires.
Élevages sous haute surveillance
Les exploitations avicoles doivent désormais appliquer des règles strictes : séparation obligatoire des espèces, limitation d’accès aux poulaillers, installation de filets ou toitures pour empêcher l’arrivée d’oiseaux sauvages, désinfection systématique des mains et équipements. Les particuliers possédant quelques poules dans leur jardin sont également concernés.
Un risque limité pour l’être humain
La grippe aviaire reste rarement transmissible à l’homme, mais peut être grave dans certains cas. Le virus se transmet presque exclusivement par contact direct avec des oiseaux infectés. La volaille vendue en magasin ne présente aucun danger, rassure l’OSAV.
Pour limiter la propagation, le mot d’ordre demeure le même : ne toucher aucun oiseau mort ou malade et signaler toute découverte suspecte aux autorités vétérinaires.
Sources :
Tribune de Genève (TDG) — Article de Nicolas Pinguely, publié aujourd’hui : « L’alerte nationale est sonnée contre la grippe aviaire ».
Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) – Suisse
Rapports officiels sur l’épizootie, communiqués en temps réel.
