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Le cargo MIKHAIL DUDIN. Photo : @Aleksi Lindström 2019

La France continue à échanger discrètement de l’uranium avec la Russie alerte Greenpeace

La France a repris, en novembre 2025, ses exportations d’uranium de retraitement vers la Russie, malgré le contexte de guerre en Ukraine et les directives européennes visant à réduire les importations énergétiques russes.

Le samedi 15 novembre 2025, Greenpeace France a documenté le chargement d’au moins une dizaine de containers d’uranium de retraitement (URT) à bord du cargo « Mikhail Dudin » au port de Dunkerque, destination : la Russie.

La dépendance technique et politique

La France dépend totalement des capacités russes pour le traitement de l’uranium de retraitement, n’existant qu’une seule usine au monde, située à Seversk en Sibérie, capable de convertir l’URT en combustible réutilisable. Cette dépendance explique la difficulté pour EDF de se conformer aux directives de rupture, alors que la feuille de route européenne REPowerEU prône la sortie des énergies russes.

Polémique et enjeux stratégiques

Greenpeace dénonce la poursuite de ces échanges et souligne que seul 10 % de l’uranium réenrichi revient en France pour être utilisé, notamment à la centrale de Cruas, tandis que 90 % reste stocké comme déchets en Russie, sur le site de Tomsk. Le gouvernement français avait officiellement demandé à EDF de cesser ces exportations en 2022, mais les faits montrent une intensification depuis 2023.

Réactions et appel à la transparence

Greenpeace considère que la transaction, bien que légale, est « immorale » dans le contexte de la guerre. L’ONG demande au gouvernement français plus de transparence sur les quantités effectivement exportées et exige la rupture des contrats avec Rosatom, entreprise qui emploie le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Pavel Khristenko, alors même que des discussions européennes sont en cours sur de nouvelles sanctions.

Évolution technique future

Des négociations seraient en cours en France pour construire une usine de conversion d’URT sur le territoire européen, afin de sortir progressivement de la dépendance russe, sans calendrier précis à ce jour.

Sources :

  • Greenpeace France a documenté et dénoncé le chargement d’uranium de retraitement au port de Dunkerque et la reprise de ces exportations vers la Russie. Voir leur communiqué et reportage datés de novembre 2025.
  • Articles approfondis dans des médias comme France24, RFI, Le Figaro, et Japan Times couvrent cette situation, soulignant la dépendance française à la Russie pour le traitement du combustible nucléaire usé et la controverse autour des échanges.
  • Le Parisien avait également publié un article sur le sujet avec des détails sur l’observation du chargement du cargo « Mikhaïl Dudin » et le contexte politique de ces échanges en pleine guerre en Ukraine.

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