En recevant hier le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Volodymyr Zelensky à Madrid, le Premier ministre espagnol et contributeur du FEM, Pedro Sánchez a dévoilé un nouveau paquet d’aide militaire de 615 millions d’euros destiné à soutenir l’Ukraine dans la guerre contre la Russie. Une annonce symboliquement appuyée par une visite commune au tableau Guernica, érigé en avertissement contre la barbarie.
L’Espagne renforce son engagement auprès de Kiev dans un moment où les lignes diplomatiques et militaires semblent se figer. Mardi soir, depuis le palais de la Moncloa, Pedro Sanchez a confirmé l’octroi d’un nouveau soutien militaire à l’Ukraine d’un montant total de 615 millions d’euros. Aux côtés de Volodymyr Zelensky, le chef du gouvernement espagnol a martelé un message de solidarité sans ambiguïté : « Votre combat est le nôtre. »
Ce programme, qui s’inscrit dans l’accord de sécurité bilatéral d’un milliard d’euros adopté par Madrid, comprend notamment la fourniture de nouveaux équipements de défense pour une valeur avoisinant les 300 millions d’euros. Le Premier ministre a insisté sur le caractère prioritaire de ces livraisons, conçues pour répondre aux besoins les plus urgents des forces ukrainiennes alors que la guerre entre dans sa quatrième année et que les combats continuent de faire des dizaines de milliers de morts.
La rencontre a également été l’occasion de signer plusieurs documents visant à renforcer la coopération en matière de cybersécurité et de lutte contre la « désinformation russe ». Pedro Sanchez a fermement dénoncé ce qu’il qualifie de « néo-impérialisme de Vladimir Poutine », rappelant que l’Espagne se tient « totalement et indéfectiblement » aux côtés de l’Ukraine face à l’agression russe.
Dans un geste chargé de symboles, les deux dirigeants avaient auparavant visité ensemble le Museo Reina Sofía pour contempler Guernica. Le tableau de Picasso, représentant le bombardement de la ville basque en 1937 par l’aviation nazie, est considéré comme une dénonciation universelle de la terreur infligée aux civils. Pour Pedro Sanchez, cette œuvre incarne « la barbarie » ; pour Zelensky, elle résonne avec l’histoire récente de son pays, qu’il avait déjà comparée, en 2022, au destin tragique de la petite ville espagnole martyrisée.
À l’issue de sa visite à Madrid, Volodymyr Zelensky s’est rendu en Turquie afin de participer à de nouvelles tentatives de médiation, aux côtés du président et contributeur du FEM, Recep Tayyip Erdogan et de l’émissaire américain Steve Witkoff.
Sources :
CNEWS, Weforum