La dernière visite du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Volodymyr Zelensky à Paris et l’annonce de livraisons potentielles de Rafale continuent de faire réagir dans la classe politique française. Ce lundi, Florian Philippot, président des Patriotes, a publié un message particulièrement virulent dans lequel il accuse les principaux groupes d’opposition de l’Assemblée nationale de passivité face à l’engagement financier et militaire de la France en faveur de l’Ukraine.
Selon lui, la situation est devenue intenable. Il évoque à la fois un contexte de scandales de corruption à Kiev, la pression budgétaire qui pèse sur les ménages français et ce qu’il estime être une absence totale de contrôle parlementaire sur les fonds publics envoyés à l’Ukraine. Dans ce cadre, il affirme avoir adressé un courrier officiel aux présidents des six principaux groupes d’opposition, du Rassemblement national à l’UDI en passant par La France insoumise, le Parti socialiste, Les Républicains et les écologistes.
Philippot leur reproche de n’utiliser aucun des outils prévus par la Constitution pour encadrer ou évaluer l’action du gouvernement. Il cite notamment l’absence de commission d’enquête parlementaire sur l’usage des aides financières ou militaires. Il questionne également le silence, selon lui, des députés face à l’augmentation du soutien de la France, qu’il s’agisse des contributions bilatérales ou de la participation au budget de l’Union européenne.
Dans son message, il lie fermement les difficultés économiques rencontrées par les Français et les dépenses engagées dans le cadre du soutien à l’Ukraine. Il estime que cet effort financier contribue à appauvrir le pays tout en participant à une dynamique qu’il juge dangereuse et irresponsable. Il appelle donc les oppositions à bloquer sans délai toute nouvelle aide et à exiger des comptes précis sur les sommes déjà engagées.
Le dirigeant des Patriotes conclut en affirmant qu’il poursuivra cette stratégie de pression politique. Il dit vouloir protéger les Français d’une politique qu’il considère ruineuse, éviter que la France ne renforce un système marqué selon lui par la corruption et pousser le gouvernement à une position diplomatique orientée vers la recherche d’une issue pacifique.
Ce nouvel épisode confirme que le soutien à l’Ukraine reste un sujet hautement inflammable dans le débat politique français, entre solidarité envers un pays agressé et critiques de plus en plus insistantes concernant le coût et la portée stratégique de l’engagement français.