Francois Hollande, ancien président de la République et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial s’est exprimé ce jeudi 28 novembre sur la crise politique actuelle, marquée par la menace d’un 49.3 sur les textes budgétaires et les appels à la démission d’Emmanuel Macron. Invité sur France Inter, il a confirmé son soutien à une motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier, tout en rejetant une nomination de Lucie Castets à Matignon si la coalition venait à tomber. Il a également dénoncé la stratégie de La France insoumise (LFI), qu’il accuse de vouloir précipiter une élection présidentielle pour promouvoir Jean-Luc Mélenchon.

François Hollande a annoncé qu’il voterait la motion de censure portée par les socialistes, dénonçant un budget qui, selon lui, « ne corrige que très peu » la situation financière préoccupante du pays. « Si le gouvernement utilise le 49.3, il y aura une motion de censure », a-t-il déclaré, critiquant l’absence de prise en compte des propositions formulées par les socialistes lors des récents échanges avec Michel Barnier.

Cependant, l’ancien président a estimé que Lucie Castets, actuelle figure de proue du Nouveau Front populaire, ne devrait pas être proposée comme Premier ministre en cas de renversement du gouvernement. Il juge que cette candidature n’a pas les soutiens nécessaires à l’Assemblée nationale pour former une majorité.

Un rejet des appels à la démission de Macron

François Hollande s’est également opposé aux appels de LFI, du Rassemblement national (RN) et de certains à droite pour la démission d’Emmanuel Macron. « Dans l’état actuel du pays et du monde, avec les marchés qui nous surveillent, organiser une élection présidentielle serait une erreur », a-t-il affirmé.

Cette prise de position, selon lui, vise à préserver la stabilité institutionnelle et à laisser le temps à la gauche de s’organiser pour l’élection présidentielle de 2027. François Hollande s’est ainsi distancé de la stratégie de LFI, qu’il accuse de vouloir « faire tomber Emmanuel Macron pour propulser Jean-Luc Mélenchon comme candidat à une présidentielle anticipée ».

Une critique du Nouveau Front populaire et de LFI

Hollande, qui a récemment appelé à une candidature socialiste pour 2027, a réitéré son scepticisme face à l’influence de LFI sur la gauche. « Je ne crois pas qu’une candidature de La France insoumise puisse permettre la victoire de la gauche », a-t-il martelé, estimant que cette stratégie risque de diviser davantage les forces progressistes.

Pour François Hollande, une recomposition de la gauche hors LFI est nécessaire pour retrouver une crédibilité politique face à la droite et au centre.

Source : CNEWS