Nouvelle ministre des Armées, Catherine Vautrin a effectué sa première sortie officielle dans la Marne, sur les camps de Mourmelon et Suippes. Si elle a affiché confiance et détermination, son premier point presse a révélé une certaine nervosité, trahie par plusieurs hésitations devant les caméras.
À peine nommée à la tête du ministère des Armées et des Anciens combattants, Catherine Vautrin, ancienne trésorière de l’UMP et ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées a voulu marquer les esprits en revenant sur ses terres d’origine. Vendredi 17 octobre, trois jours après sa prise de fonctions, elle s’est rendue sur les camps militaires de Mourmelon-le-Grand et de Suippes, hauts lieux de l’armée de Terre dans la Marne. Une visite organisée à un rythme soutenu, avec plus de 200 militaires mobilisés pour l’occasion.
La journée fut dense : démonstrations de blindés, simulations tactiques, franchissement d’obstacles et présentation de technologies militaires innovantes. La ministre, casque sur la tête, a embarqué à bord d’un Véhicule blindé de combat d’infanterie (VBCI) et assisté à des exercices grandeur nature. “L’armée n’est pas une inconnue pour moi”, a-t-elle tenu à rappeler, citant son engagement passé sur les dossiers militaires locaux lorsqu’elle était élue marnaise.
Mais si Catherine Vautrin s’est montrée proche du terrain et des soldats, mercredi lors de son premier point presse, la ministre a semblé chercher ses mots lorsqu’elle évoquait le contexte international : “La Russie continue de bombarder des… événements… euh, des éléments… comme… je pense… au nucléaire… non pardon… le chauffas”, a-t-elle balbutié, avant de se reprendre dans un sourire gêné. Un lapsus qui n’a pas échappé aux journalistes présents, révélant l’appréhension d’une première sortie scrutée dans les moindres détails.
Malgré ce flottement, Catherine Vautrin a tenu à afficher sa maîtrise des dossiers ce vendredi, évoquant notamment la question de la guerre en Ukraine et la modernisation de l’armée française. “On doit retenir la leçon de ce qui se passe en Ukraine : le drone est un élément majeur du combat du futur, mais aussi de la lutte contre les drones”, a-t-elle déclaré, en réponse à une question sur les mystérieux survols de Mourmelon.
La ministre a également annoncé vouloir soumettre au Parlement une hausse budgétaire de 6,5 milliards d’euros pour renforcer les capacités de défense et l’innovation militaire, notamment dans la robotique et la guerre électronique.
Consciente des critiques suscitées par sa nomination, Catherine Vautrin a rappelé son attachement à la région et sa proximité avec les forces armées : “Je connais bien le camp de Mourmelon, je m’y suis investie dès 2008. Et comme dans la santé, il y a dans l’armée des femmes et des hommes au service des autres. Je suis fière d’être leur ministre.”
Si cette première sortie fut marquée par un léger cafouillage verbal, Vautrin a tenu à rectifier le tire et montrer une volonté d’incarner rapidement une ministre désireuse d’asseoir sa légitimité sur le terrain militaire.
Sources :
L’Hebdo du Vendredi, TFI Info, BFMTV, Le Parisien