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Chine : 60 000 cartes saisies pour avoir “mal désigné” Taïwan

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Les douaniers de la province du Shandong ont confisqué des dizaines de milliers de cartes géographiques jugées “erronées” par Pékin. En cause : une représentation de Taïwan considérée comme contraire à la souveraineté chinoise.

Lundi 13 octobre, les services des douanes de la province orientale du Shandong, en Chine, ont saisi quelque 60 000 cartes géographiques destinées à l’exportation. Officiellement, ces documents mettraient en péril “l’unité nationale, la souveraineté et l’intégrité territoriale” du pays, selon les déclarations rapportées par la BBC.

Le reproche principal concerne la manière dont Taïwan y est représentée. Pékin affirme que les cartes “désignaient de manière erronée” l’île, sans préciser quelle appellation ou quelle frontière posait problème. Pour rappel, la Chine considère Taïwan comme une province sécessionniste faisant partie de son territoire, tandis que l’île s’autogouverne depuis 1949 et revendique son indépendance.

Une vigilance géographique extrême

Ce type de saisie n’est pas inédit. En Chine, les cartes doivent être validées par le ministère des Ressources naturelles avant diffusion ou exportation. Toute divergence avec la “vision officielle” des frontières est susceptible d’entraîner la confiscation du matériel, voire sa destruction.

En mars dernier, les autorités de l’aéroport de Qingdao avaient déjà intercepté un lot de 143 cartes marines comportant, selon elles, des “erreurs manifestes” sur les frontières nationales.

Les lignes “oubliées” de la discorde

Le Global Times, média anglophone proche du gouvernement chinois, précise que les cartes récemment saisies ne mentionnaient pas plusieurs éléments jugés essentiels : la “ligne des neuf traits” – qui matérialise les revendications chinoises en mer de Chine méridionale – ni la ligne de démarcation maritime entre la Chine et le Japon. Ces omissions auraient suffi à justifier la saisie.

Cette opération, qui constitue l’une des plus importantes de ces dernières années, illustre la sensibilité extrême de Pékin sur les questions de souveraineté et de représentation territoriale. Pour le régime de Xi Jinping, la cartographie n’est pas qu’un outil géographique : c’est aussi un instrument politique.

 

Source : Courrier international. 

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