La 80ᵉ édition du Tour d’Espagne s’est terminée brutalement dimanche 14 septembre. La dernière étape, disputée autour de Madrid, a été interrompue après l’intrusion de militants pro-palestiniens, contraignant l’organisation à arrêter la course. Jonas Vingegaard, déjà assuré du classement général, reste le vainqueur.

La Vuelta 2025, marquée depuis son départ par une forte tension politique, s’est achevée dans le chaos. Alors que le peloton avait pris le départ de la 21ᵉ et ultime étape, longue d’une centaine de kilomètres, la course a été interrompue à 56 kilomètres de l’arrivée, en raison de l’intrusion de dizaines de manifestants pro-palestiniens.

Les protestataires ont forcé les barrières et envahi le parcours, obligeant les forces de l’ordre à intervenir massivement. Des charges policières et des tirs de grenades lacrymogènes ont provoqué un arrêt net de la course. Les coureurs, dont le vainqueur final Jonas Vingegaard, ont dû poser pied à terre avant que la direction n’annonce officiellement la neutralisation définitive de l’étape.

Depuis le début de l’épreuve, la présence de l’équipe Israël Premier-Tech avait cristallisé les tensions. Lors d’un contre-la-montre par équipes, son passage avait déjà été perturbé, et l’idée d’un retrait de la formation israélienne avait un temps circulé. L’équipe avait finalement décidé d’effacer la mention « Israël » de ses maillots, sans parvenir à apaiser les protestations.

Plusieurs étapes avaient déjà été impactées : la huitième n’était pas allée à son terme, une autre avait vu son arrivée jugée prématurément, et le contre-la-montre de Valladolid avait dû être réduit de moitié pour des raisons de sécurité. La dernière étape, censée célébrer le maillot rouge de Jonas Vingegaard dans les rues de Madrid, s’est donc conclue de manière inédite et sous haute tension.

Cet épisode illustre la politisation croissante du sport, où les grandes compétitions deviennent des terrains d’expression pour des causes internationales. En Espagne, où la défense de la cause palestinienne est particulièrement visible, l’événement a pris une dimension symbolique. Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a d’ailleurs fait part dimanche de son « admiration » pour les manifestations propalestiennes qui ont perturbé la Vuelta.

Sources :
– [L’Équipe] – La Vuelta arrêtée avant son terme – 14 septembre 2025
– [AFP] – Dépêche du 14 septembre 2025