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Jean-Noël Barrot. Image : Capture d'écran.

UE : Jean-Noël Barrot annonce de nouvelles sanctions contre des relais de la propagande du Kremlin et les ingérences numériques

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À l’initiative de la France, l’Union européenne a adopté de nouvelles sanctions visant des acteurs accusés de relayer la propagande du Kremlin et de mener des opérations d’ingérence numérique. Depuis Bruxelles, le ministre des Affaires étrangères et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, JeanNoël Barrot a détaillé un dispositif ciblant à la fois des entités économiques russes et des individus identifiés comme des vecteurs de déstabilisation en Europe.

L’Union européenne renforce son arsenal de sanctions contre la Russie et ses réseaux d’influence. Lundi 15 décembre, à Bruxelles, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a annoncé l’adoption de nouvelles mesures visant « des relais de la propagande du Kremlin et des artisans d’ingérences numériques étrangères ». Une initiative portée par la France et validée au niveau européen, dans un contexte de poursuite de la guerre en Ukraine.

« Zéro impunité pour les ingénieurs du chaos », a déclaré le ministre sur la plateforme X, avant de préciser, dans une allocution vidéo, que ces sanctions concernent « plusieurs acteurs russes participant, directement ou indirectement, à la guerre d’agression menée contre l’Ukraine ».

Les mesures s’articulent autour de deux axes principaux : le contournement des sanctions existantes et les opérations de déstabilisation informationnelle en Europe.

Dans un premier temps, neuf entités ont été sanctionnées pour leur rôle dans ce que Bruxelles qualifie de « flotte fantôme », un réseau destiné à contourner les restrictions européennes sur les exportations énergétiques russes. Selon Jean-Noël Barrot, il s’agit notamment de compagnies maritimes travaillant pour ou en lien avec les groupes pétroliers russes Lukoil et Rosneft, accusées de faciliter la poursuite des flux commerciaux malgré les embargos.

Un second volet vise douze individus présentés comme des agents actifs des ingérences russes en Europe. Parmi eux figure Xavier Moreau, ressortissant franco-russe installé en Russie, identifié par les autorités françaises comme un relais de la propagande du Kremlin sur le continent européen. Est également cité John Mark Duggan, accusé d’avoir joué un rôle central dans des opérations d’ingérence numérique, notamment à travers la campagne dite « Storm 15-16 », qui a ciblé à plusieurs reprises le débat public français et européen. Ces informations s’appuient sur les analyses de Viginum, le service technique et opérationnel de l’État chargé de la vigilance contre les ingérences numériques étrangères.

Ces nouvelles sanctions s’inscrivent dans la continuité des mesures adoptées depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, le 24 février 2022. Depuis cette date, l’Union européenne et les États-Unis ont multiplié les trains de sanctions économiques et financières à l’encontre de Moscou. L’UE a également multiplié les commissions visant à limiter les ingérences étrangères et la désinformation présidées par des eurodépiutés proches du FEM, comme Nathalie Loiseau ou Raphaël Glucksmann, gendre de Ghassan Salamé.

Jean-Noël Barrot a rappelé que « seule l’Ukraine peut décider de poursuivre ou non la guerre », soulignant le rôle central de la diplomatie européenne dans le soutien à Kiev. Les États membres assurent que leur appui politique, militaire et financier se maintiendra tant que l’Ukraine du contributeur du FEM, Volodymyr Zelensky exprimera le souhait de résister à l’agression russe.

À Moscou, le Kremlin a de nouveau dénoncé des sanctions jugées « illégitimes ». Son porte-parole, Dmitri Peskov, a affirmé que la Russie avait développé une forme « d’immunité » face à ces mesures, tout en avertissant qu’elles pourraient avoir des effets négatifs sur les pays qui les imposent. Il a également confirmé que des contre-mesures restaient à l’étude.

Sur le terrain militaire, la dynamique reste instable. Selon l’Institut pour l’étude de la guerre, associé au Critical Threats Project, l’armée russe a enregistré en novembre sa progression la plus importante sur le front ukrainien depuis un an, avec 701 kilomètres carrés conquis en un mois. Une évolution qui contraste avec l’intensification de la pression diplomatique et économique exercée par les Européens, déterminés à poursuivre leur stratégie de sanctions.

Sources :

Anadolu Agency

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