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Louis Alliot. Photo : @Pablo Tupin-Noriega

Procès assistants parlementaires : le RN redoute une audience en plein municipales

La cour d’appel de Paris doit fixer ce lundi 8 septembre la date du procès en appel de l’affaire des assistants parlementaires du Front national. Une échéance qui pourrait coïncider avec les municipales de 2026.

À 13h30 ce lundi 8 septembre, la cour d’appel de Paris tient une audience de fixation capitale dans le dossier dit des « assistants parlementaires du Front national ». L’objectif est clair : déterminer la période et la durée du procès en appel, qui concernera douze des vingt-quatre prévenus condamnés en première instance, dont Marine Le Pen et Louis Aliot.

Le calendrier judiciaire inquiète particulièrement le Rassemblement national. En première instance, le 31 mars dernier, la présidente du groupe RN à l’Assemblée avait écopé de quatre ans de prison dont deux ferme, aménageables sous bracelet électronique, ainsi que de cinq ans d’inéligibilité avec exécution immédiate. Elle avait immédiatement interjeté appel, tout comme plusieurs cadres de son parti. Louis Aliot, maire de Perpignan et lui aussi condamné (18 mois de prison dont six ferme, trois ans d’inéligibilité), se trouve dans une situation similaire.

Le risque est désormais politique autant que judiciaire : si le procès devait se tenir en janvier ou février 2026, comme l’a laissé entendre le parquet général lors d’une réunion préparatoire, il entrerait en collision avec les élections municipales prévues les 15 et 22 mars. « Ça nous poserait un énorme problème », affirme un proche de Marine Le Pen dans les colonnes de BFMTV, qui redoute une interférence directe dans la campagne. « Imaginez l’enfer pour Louis Aliot. Il serait prévenu et candidat à Perpignan en même temps. Comment pourrait-il faire campagne ? », ajoute l’un des avocats de la défense.

Les conseils des prévenus plaident pour un report à partir d’avril 2026, afin d’éviter ce « carambolage politico-judiciaire », mais ils affirment douter d’être entendus. D’autant que la durée du futur procès reste incertaine : si la moitié des prévenus seulement a fait appel, le parquet prévoit malgré tout des débats longs, techniques, et potentiellement nourris par de nouveaux témoins que la défense envisage de citer.

En coulisses, Marine Le Pen s’organise déjà. Selon un stratège du RN, deux cellules sont mobilisées : l’une composée de ses avocats historiques, l’autre plus discrète, rassemblant juristes et anciens magistrats convaincus du caractère « baroque » de la décision initiale.

Pour la cheffe du RN, l’enjeu dépasse la bataille judiciaire : sa capacité à rester en lice pour la présidentielle future. Tout dépendra d’une éventuelle exécution provisoire de l’inéligibilité. « Je ne sais pas exactement comment, mais je pense qu’elle sera candidate. On a un ange gardien », veut croire un cadre du parti, toujours d’as mes colonnes de BFMTV.

Sources :
BFMTV – Audience de fixation du procès en appel des assistants parlementaires du FN – 08/09/2025 – BFMTV

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